La place prise par l'Etat et les collectivités locales dans la vie du pays a mis en lumière depuis quelques années les contraintes qui entourent la gestion des fonds publics.
Parmi les risques qui pèsent sur les gestionnaires publics, la gestion de fait est demeurée trop longtemps négligée, voire ignorée. Cette création jurisprudentielle, qui remonte au siècle dernier, permet au juge financier de contraindre à compter devant lui toute personne qui a manié irrégulièrement des deniers publics, c'est-à-dire le plus souvent sans avoir la qualité de comptable public. Le comptable de fait est ainsi soumis aux mêmes obligations que celles qui s'imposent aux comptables patents, et devient, notamment, personnellement responsable des fonds manipulés. A cela, s'ajoute une responsabilité spécifique qui prend la forme d'une amende et, pour les élus, de l'inéligibilité et de la démission d'office. Ces particularités font de la gestion de fait une procédure d'actualité : le dernier rapport public de la Cour des comptes relève en effet que le nombre d'arrêts rendus en cette matière est en accroissement très sensible (53 en 1997 contre 37 en 1996).
Cet ouvrage intéressera tout particulièrement les praticiens et les étudiants en droit, ainsi que les élus, les agents publics et les nombreuses associations qui entretiennent des liens avec les personnes publiques.
La place prise par l'Etat et les collectivités locales dans la vie du pays a mis en lumière depuis quelques années les contraintes qui entourent la gestion des fonds publics.
Parmi les risques qui pèsent sur les gestionnaires publics, la gestion de fait est demeurée trop longtemps négligée, voire ignorée. Cette création jurisprudentielle, qui remonte au siècle dernier, permet au juge financier de contraindre à compter devant lui toute personne qui a manié irrégulièrement des deniers publics, c'est-à-dire le plus souvent sans avoir la qualité de comptable public. Le comptable de fait est ainsi soumis aux mêmes obligations que celles qui s'imposent aux comptables patents, et devient, notamment, personnellement responsable des fonds manipulés. A cela, s'ajoute une responsabilité spécifique qui prend la forme d'une amende et, pour les élus, de l'inéligibilité et de la démission d'office. Ces particularités font de la gestion de fait une procédure d'actualité : le dernier rapport public de la Cour des comptes relève en effet que le nombre d'arrêts rendus en cette matière est en accroissement très sensible (53 en 1997 contre 37 en 1996).
Cet ouvrage intéressera tout particulièrement les praticiens et les étudiants en droit, ainsi que les élus, les agents publics et les nombreuses associations qui entretiennent des liens avec les personnes publiques.