La destruction des Juifs d'Europe est, au plan international, le livre de référence sur le génocide. Car ce très grand livre, le premier, explique exhaustivement le comment de la Solution finale, sans prétendre pouvoir définitivement comprendre le pourquoi - qui le pourra jamais ? - de la volonté qu'eurent des hommes de détruire jusqu'aux cadavres, à la langue et à la mémoire d'autres hommes.
Le génocide - unique dans l'histoire par son caractère systématique - fut l'œuvre de toute une société moderne et industrielle, mobilisant spécialistes, comptables, juristes, ingénieurs, médecins, fonctionnaires, policiers et soldats - tous ancrés, à leurs divers niveaux, dans les habitudes d'ordre, de respect de la hiérarchie et de souci de l'efficacité - pour conduire sans grands heurts le mécanisme de la Solution finale. Les étapes majeures en furent les décrets définissant le terme " Juif ", l'expropriation des biens juifs, la séparation et l'isolement physique des victimes, le travail forcé, la déportation, les chambre à gaz. Aucun élément organisé de la société allemande - bureaucratie, ministères, forces armées, Parti, industrie, services publics - ne demeura jamais complètement étranger ni extérieur au pocessus de destruction.
La génocide, ce n'est pas la banalité du mal, mais sa quotidienneté routinière, chacun, à son échelon, appliqua les procédures normales à une situation exceptionnelle, déployant machinalement, ou par amour du travail bien fait, des trésors d'ingéniosité pour définir, classer, transporter, comme si rien - malgré la volonté de camouflage par le vocabulaire - ne distinguait la Solution finale des affaires courantes.
La destruction des Juifs d'Europe est, au plan international, le livre de référence sur le génocide. Car ce très grand livre, le premier, explique exhaustivement le comment de la Solution finale, sans prétendre pouvoir définitivement comprendre le pourquoi - qui le pourra jamais ? - de la volonté qu'eurent des hommes de détruire jusqu'aux cadavres, à la langue et à la mémoire d'autres hommes.
Le génocide - unique dans l'histoire par son caractère systématique - fut l'œuvre de toute une société moderne et industrielle, mobilisant spécialistes, comptables, juristes, ingénieurs, médecins, fonctionnaires, policiers et soldats - tous ancrés, à leurs divers niveaux, dans les habitudes d'ordre, de respect de la hiérarchie et de souci de l'efficacité - pour conduire sans grands heurts le mécanisme de la Solution finale. Les étapes majeures en furent les décrets définissant le terme " Juif ", l'expropriation des biens juifs, la séparation et l'isolement physique des victimes, le travail forcé, la déportation, les chambre à gaz. Aucun élément organisé de la société allemande - bureaucratie, ministères, forces armées, Parti, industrie, services publics - ne demeura jamais complètement étranger ni extérieur au pocessus de destruction.
La génocide, ce n'est pas la banalité du mal, mais sa quotidienneté routinière, chacun, à son échelon, appliqua les procédures normales à une situation exceptionnelle, déployant machinalement, ou par amour du travail bien fait, des trésors d'ingéniosité pour définir, classer, transporter, comme si rien - malgré la volonté de camouflage par le vocabulaire - ne distinguait la Solution finale des affaires courantes.