Si variées que soient leurs lectures des Méditations, les commentateurs sont unanimes, sur un point : les vérités de mathématiques résisteraient au doute que suscite le rêve. La présente étude, prenant le contre-pied de cette thèse, tente de démontrer que l'hypothèse du rêve a pour fonction d'accomplir ce qu'aurait accompli celle de la folie : une révocation en doute exhaustive des vérités de la raison.
Dévalorisant l'ensemble de l'expérience ordinaire, l'hypothèse du rêve en sape les structures intelligibles aussi, et en réduit la fiabilité à néant. Au dogmatisme de la folie se substitue l'absolue liberté d'assentiment qu'apporte le rêve, et qui seule rend un tel doute possible.
Si variées que soient leurs lectures des Méditations, les commentateurs sont unanimes, sur un point : les vérités de mathématiques résisteraient au doute que suscite le rêve. La présente étude, prenant le contre-pied de cette thèse, tente de démontrer que l'hypothèse du rêve a pour fonction d'accomplir ce qu'aurait accompli celle de la folie : une révocation en doute exhaustive des vérités de la raison.
Dévalorisant l'ensemble de l'expérience ordinaire, l'hypothèse du rêve en sape les structures intelligibles aussi, et en réduit la fiabilité à néant. Au dogmatisme de la folie se substitue l'absolue liberté d'assentiment qu'apporte le rêve, et qui seule rend un tel doute possible.