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L'âge d'or des foires de Lyon est marqué par le succès triomphant des marchands-banquiers italiens sur la place et sur la scène internationale. Présente dans tous les secteurs du grand négoce, de la vente des marchandises de luxe ou de première nécessité aux activités bancaires à grande échelle, comme les prêts aux monarques européens, l'entreprise italienne semble ne connaître aucune limite. Quel était le secret d'une telle réussite ? Les richesses apparemment inépuisables que les financiers des princes et des papes mobilisaient pour mener à bien leurs projets provenaient-elles de l'industrie textile florissante du nord de l'Italie ? De la richesse patrimoniale des grandes familles de marchands-patriciens ? D'autres sources encore ? L'adaptabilité italienne était-elle le signe d'un étal d'esprit particulier, le résultat de calculs politiques ? Quels compromis supposait-elle ? La Banque en Renaissance explore les raisons d'une success story qui a duré plus longtemps que l'on a souvent voulu le croire : à l'époque où les étendards hollandais et anglais envahissaient la Méditerranée et l'océan Indien, les capitaux nécessaires à l'expansion commerciale sont encore bien souvent fournis par les hommes d'affaires italiens.
Fondée sur l'analyse des archives de l'une des premières maisons de Lyon, la banque Salviati, l'étude met au jour les formes d'organisation et de calcul qui ont permis aux Italiens de tirer parti de la croissance économique sans précédent qu'a connue l'Europe au XVIe siècle, et d'assurer la durabilité de leurs entreprises dans leurs terres d'origines et dans le monde.