L'Union De L'Europe Occidentale. Phenix De La Defense Europeenne

Par : Eric Remacle, André Dumoulin

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  • Nombre de pages605
  • PrésentationBroché
  • Poids0.965 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 3,8 cm
  • ISBN2-8027-1110-5
  • EAN9782802711100
  • Date de parution02/07/1998
  • ÉditeurBruylant (Emile)

Résumé

Organisation internationale issue du Traité de Bruxelles signé en 1948, l'Union de l'Europe Occidentale (UEO) a connu plusieurs phases d'endormissement et de relance au cours de son histoire. Véritable " phénix " de la défense européenne, elle a dès lors eu à renaître à plusieurs reprises de ses cendres. Sa dernière revitalisation, opérée en parallèle de la négociation des Traités de Maastricht et d'Amsterdam de l'Union européenne en 1991 et 1997, l'a arrimée au processus de construction communautaire et à sa Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) naissante, tout en la définissant comme le cadre où s'ébauche un pilier européen au sein de l'Alliance atlantique. Au départ d'une démarche chronologique, les auteurs mettent en lumière les ambiguïtés structurelles qui caractérisent cette double nature dès l'origine de l'organisation. Globalement, les principales étapes de son développement depuis 1948 lui permettent certes de contribuer à l'émergence d'une identité européenne de défense, mais en limitant strictement celle-ci au cadre fixé par l'Alliance atlantique. Ce faisant, l'UEO en arrive même à concurrencer ou du moins à freiner tout projet d'Europe-puissance d'essence supranationale, tant elle reflète une approche exclusivement interétatique. Cet européanisme intergouvernemental et atlantiste se manifeste tant dans ses expériences en matière de gestion des crises et de mise sur pied d'outils opérationnels depuis la chute du Mur de Berlin. L'UEO n'apparaît pas comme instrument d'une défense européenne indépendante et encore moins d'une communautarisation de la défense, mais comme le vecteur d'une " otanisation " de la PESC et d'une politique de défense sous contrôle partiel des Etats-Unis. Une certaine autonomie s'est toutefois manifestée sous la forme de la réflexion autour d'un dessein stratégique européen commun, tant au niveau des concepts généraux que des moyens. En conclusion l'avenir de l'UEO combinera ces deux réalités durant les prochaines années. Si elle était amenée à disparaître au début du siècle prochain, ce serait non par obsolescence mais sans doute parce qu'elle aurait accompli sa fonction initiale : imbriquer durablement Union européenne et Alliance atlantique dans un système euro-atlantique de sécurité élargi vers l'Est.
Organisation internationale issue du Traité de Bruxelles signé en 1948, l'Union de l'Europe Occidentale (UEO) a connu plusieurs phases d'endormissement et de relance au cours de son histoire. Véritable " phénix " de la défense européenne, elle a dès lors eu à renaître à plusieurs reprises de ses cendres. Sa dernière revitalisation, opérée en parallèle de la négociation des Traités de Maastricht et d'Amsterdam de l'Union européenne en 1991 et 1997, l'a arrimée au processus de construction communautaire et à sa Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) naissante, tout en la définissant comme le cadre où s'ébauche un pilier européen au sein de l'Alliance atlantique. Au départ d'une démarche chronologique, les auteurs mettent en lumière les ambiguïtés structurelles qui caractérisent cette double nature dès l'origine de l'organisation. Globalement, les principales étapes de son développement depuis 1948 lui permettent certes de contribuer à l'émergence d'une identité européenne de défense, mais en limitant strictement celle-ci au cadre fixé par l'Alliance atlantique. Ce faisant, l'UEO en arrive même à concurrencer ou du moins à freiner tout projet d'Europe-puissance d'essence supranationale, tant elle reflète une approche exclusivement interétatique. Cet européanisme intergouvernemental et atlantiste se manifeste tant dans ses expériences en matière de gestion des crises et de mise sur pied d'outils opérationnels depuis la chute du Mur de Berlin. L'UEO n'apparaît pas comme instrument d'une défense européenne indépendante et encore moins d'une communautarisation de la défense, mais comme le vecteur d'une " otanisation " de la PESC et d'une politique de défense sous contrôle partiel des Etats-Unis. Une certaine autonomie s'est toutefois manifestée sous la forme de la réflexion autour d'un dessein stratégique européen commun, tant au niveau des concepts généraux que des moyens. En conclusion l'avenir de l'UEO combinera ces deux réalités durant les prochaines années. Si elle était amenée à disparaître au début du siècle prochain, ce serait non par obsolescence mais sans doute parce qu'elle aurait accompli sa fonction initiale : imbriquer durablement Union européenne et Alliance atlantique dans un système euro-atlantique de sécurité élargi vers l'Est.