L'obsolescence de l'homme. Sur l'âme à l'époque de la deuxième révolution industrielle (1956)

Par : Günther Anders

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  • Nombre de pages360
  • PrésentationBroché
  • Poids0.525 kg
  • Dimensions14,0 cm × 22,0 cm × 2,6 cm
  • ISBN2-910386-14-7
  • EAN9782910386146
  • Date de parution18/04/2002
  • ÉditeurEncyclopédie des Nuisances

Résumé

" Tout le monde est d'une certaine manière occupé et employé comme travailleur à domicile. Un travailleur à domicile d'un genre pourtant très particulier. Car c'est en consommant la marchandise de masse - c'est-à-dire grâce à ses loisirs - qu'il accomplit sa tâche, qui consiste à se transformer lui-même en homme de masse. Alors que le travailleur à domicile classique fabriquait des produits pour s'assurer un minimum de biens de consommation et de loisirs, celui d'aujourd'hui consomme au cours de ses loisirs un maximum de produits pour, ce faisant, collaborer à la production des hommes de masse.
Le processus tourne même résolument au paradoxe puisque le travailleur à domicile, au lieu d'être rémunéré pour sa collaboration, doit au contraire lui-même la payer, c'est-à-dire payer les moyens de production dont l'usage fait de lui un homme de masse (l'appareil et, le cas échéant, dans de nombreux pays, les émissions elles-mêmes). Il paie donc pour se vendre. Sa propre servitude, celle-là même qu'il contribue à produire, il doit l'acquérir en l'achetant puisqu'elle est, elle aussi, devenue une marchandise.
" " Le monde comme fantôme et comme matrice "
" Tout le monde est d'une certaine manière occupé et employé comme travailleur à domicile. Un travailleur à domicile d'un genre pourtant très particulier. Car c'est en consommant la marchandise de masse - c'est-à-dire grâce à ses loisirs - qu'il accomplit sa tâche, qui consiste à se transformer lui-même en homme de masse. Alors que le travailleur à domicile classique fabriquait des produits pour s'assurer un minimum de biens de consommation et de loisirs, celui d'aujourd'hui consomme au cours de ses loisirs un maximum de produits pour, ce faisant, collaborer à la production des hommes de masse.
Le processus tourne même résolument au paradoxe puisque le travailleur à domicile, au lieu d'être rémunéré pour sa collaboration, doit au contraire lui-même la payer, c'est-à-dire payer les moyens de production dont l'usage fait de lui un homme de masse (l'appareil et, le cas échéant, dans de nombreux pays, les émissions elles-mêmes). Il paie donc pour se vendre. Sa propre servitude, celle-là même qu'il contribue à produire, il doit l'acquérir en l'achetant puisqu'elle est, elle aussi, devenue une marchandise.
" " Le monde comme fantôme et comme matrice "

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

1 Coup de cœur
de nos libraires
Mathilde Le GuayDecitre Part-Dieu
5/5
Visionnaire....
Magistral, monumental, exigeant.....Il voyait loin, profond, Anders..... Le concept de "honte prométhéenne" et toute ses implications représente une force de frappe argumentative sans précédent ni remplaçant à sa hauteur. dans l'histoire de la pensée. Ce livre est juste incontournable pour comprendre vraiment, profondément, les enjeux de l'anthropocène et, parmi eux, là où nous en sommes aujourd'hui précisément. On s'incline devant tant d'intelligence...
Magistral, monumental, exigeant.....Il voyait loin, profond, Anders..... Le concept de "honte prométhéenne" et toute ses implications représente une force de frappe argumentative sans précédent ni remplaçant à sa hauteur. dans l'histoire de la pensée. Ce livre est juste incontournable pour comprendre vraiment, profondément, les enjeux de l'anthropocène et, parmi eux, là où nous en sommes aujourd'hui précisément. On s'incline devant tant d'intelligence...
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