Sa vie, Henry de Monfreid l'a contée au fil de ses quelque soixante treize romans. Mais, prudence ou pudeur, la fiction se révèle bien pâlotte au regard de la vérité d'une incroyable existence. A l'aide d'une correspondance monumentale (plus de deux mille lettres), des témoignages des survivants, en épluchant les fiches des diverses polices qui se sont, un jour ou l'autre, intéressées à lui, et bien sûr, en analysant son œuvre, Daniel Grandclément nous donne à voir un personnage époustouflant, à mille coudées au-dessus de l'image du pirate qu'il avait, lui-même, accréditée.
Le lecteur des Secrets de la mer Rouge n'ignore rien des ruses de Monfreid pour camoufler des cargaisons de hachich. Il ne savait pas que ce gentleman-trafiquant avait le père Teilhard de Chardin pour ami, et Daniel Grandclément lui apprendra comment le bon jésuite entreprit de convaincre Paul Vaillant-Couturier d'aider son protégé à se rendre au Turkestan où il devait trouver meilleure "marchandise".
Fascinant aventurier qui, à soixante-dix ans, approvisionne toujours quelques salons parisiens en substances vénéneuses et dont le nom même est le résultat d'un petit trafic, monté par une grand-mère intrépide...
Daniel Grandclément nous restitue en vraie grandeur dans sa vie familiale, dans ses petites turpitudes, dans ses grands desseins et dans tout son talent cet "écrivain-corsaire" qui, encouragé par Joseph Kessel, a composé un œuvre digne de la meilleure littérature.
Sa vie, Henry de Monfreid l'a contée au fil de ses quelque soixante treize romans. Mais, prudence ou pudeur, la fiction se révèle bien pâlotte au regard de la vérité d'une incroyable existence. A l'aide d'une correspondance monumentale (plus de deux mille lettres), des témoignages des survivants, en épluchant les fiches des diverses polices qui se sont, un jour ou l'autre, intéressées à lui, et bien sûr, en analysant son œuvre, Daniel Grandclément nous donne à voir un personnage époustouflant, à mille coudées au-dessus de l'image du pirate qu'il avait, lui-même, accréditée.
Le lecteur des Secrets de la mer Rouge n'ignore rien des ruses de Monfreid pour camoufler des cargaisons de hachich. Il ne savait pas que ce gentleman-trafiquant avait le père Teilhard de Chardin pour ami, et Daniel Grandclément lui apprendra comment le bon jésuite entreprit de convaincre Paul Vaillant-Couturier d'aider son protégé à se rendre au Turkestan où il devait trouver meilleure "marchandise".
Fascinant aventurier qui, à soixante-dix ans, approvisionne toujours quelques salons parisiens en substances vénéneuses et dont le nom même est le résultat d'un petit trafic, monté par une grand-mère intrépide...
Daniel Grandclément nous restitue en vraie grandeur dans sa vie familiale, dans ses petites turpitudes, dans ses grands desseins et dans tout son talent cet "écrivain-corsaire" qui, encouragé par Joseph Kessel, a composé un œuvre digne de la meilleure littérature.