La France a presque toujours entretenu avec la mer des rapports difficiles, basés souvent sur l'ignorance, l'indifférence et l'incompréhension. L'importance des océans, leur rôle moteur dans le développement des civilisations ont été fréquemment méconnus et les Français n'ont participé que tardivement au grand mouvement des découvertes. Le retard n'est-il pas, dans bien des domaines, une constante de notre histoire ?
De tous les pays riches en frontières maritimes, la France est le seul chez lequel, malgré l'action énergique et lucide de quelques hommes d'état, de Richelieu à Georges Leygues, l'existence même d'une force navale sera périodiquement remise en cause, contestée dans son principe. Et d'ailleurs l'histoire de la Marine est fort peu connue des Français en dehors de quelques grandes figures comme Suffren Jean Bart ou Surcouf.
Supprimer la marine restera une idée récurrente chez les gouvernants et tous les prétextes seront bons pour tenter de la justifier. L'histoire de la marine française est donc une étrange alternance de points forts et de faiblesses. La France sut, par épisodes, se construire de grandes flottes : celle de Louis XIV et Colbert, celle de Louis XVI, celle du second Empire, à la pointe du progrès technique, celle de la IIIe République finissante. Mais entre ces sommets, survinrent bien des méthodes d'abandon aux lourdes conséquences.
Ces hauts et ces bas de la marine française, Etienne Taillemite, grand spécialiste de l'histoire maritime, nous les restitue avec clarté et précision, de la guerre de Cent Ans à nos jours. De défaites en victoires, d'amiraux malheureux en marins éclatants, de commis négligents en ministres lucides, de positions perdues en marchés reconquis, on mesure en parcourant ces six siècles combien la France a toujours eu besoin des océans et combien elle a parfois cruellement souffert de ses incohérences en matière navale.
La France a presque toujours entretenu avec la mer des rapports difficiles, basés souvent sur l'ignorance, l'indifférence et l'incompréhension. L'importance des océans, leur rôle moteur dans le développement des civilisations ont été fréquemment méconnus et les Français n'ont participé que tardivement au grand mouvement des découvertes. Le retard n'est-il pas, dans bien des domaines, une constante de notre histoire ?
De tous les pays riches en frontières maritimes, la France est le seul chez lequel, malgré l'action énergique et lucide de quelques hommes d'état, de Richelieu à Georges Leygues, l'existence même d'une force navale sera périodiquement remise en cause, contestée dans son principe. Et d'ailleurs l'histoire de la Marine est fort peu connue des Français en dehors de quelques grandes figures comme Suffren Jean Bart ou Surcouf.
Supprimer la marine restera une idée récurrente chez les gouvernants et tous les prétextes seront bons pour tenter de la justifier. L'histoire de la marine française est donc une étrange alternance de points forts et de faiblesses. La France sut, par épisodes, se construire de grandes flottes : celle de Louis XIV et Colbert, celle de Louis XVI, celle du second Empire, à la pointe du progrès technique, celle de la IIIe République finissante. Mais entre ces sommets, survinrent bien des méthodes d'abandon aux lourdes conséquences.
Ces hauts et ces bas de la marine française, Etienne Taillemite, grand spécialiste de l'histoire maritime, nous les restitue avec clarté et précision, de la guerre de Cent Ans à nos jours. De défaites en victoires, d'amiraux malheureux en marins éclatants, de commis négligents en ministres lucides, de positions perdues en marchés reconquis, on mesure en parcourant ces six siècles combien la France a toujours eu besoin des océans et combien elle a parfois cruellement souffert de ses incohérences en matière navale.