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Ce livre est à La fois sauvage et réfléchi. Sauvage parce qu'il exclut d'emblée les paix morbides, ces "sagesses de camomille" qui, sous couvert d'apprivoiser la mort, empoisonnent la vie. Il clame en premier lieu que nous ne sommes pas faits pour mourir. Mais ce cri oblige à une méditation plus profonde. Nous devons mourir à notre désir de maîtrise. Chaque fois que notre vie rencontre un obstacle, nous sommes invités à nous déprendre de nous-mêmes.
Ce consentement à la mort se nomme amour. Mourir à soi-même, c'est tuer ce qui, dans notre vie, est obsédé par la vie. Ces "petites morts", lues à partir de la pensée de Simone Weil, indiquent un chemin de dépossession et de plénitude. A l'heure où nous serons dessaisis de tout, c'est notre propre vie qui nous sera redonnée. Nous étions à la lisière du paradis, et nous ne le savions pas ! Il faudra bien l'éternité pour prendre la mesure de cette étrange nouvelle.
Déception
Un texte érudit, documenté, voulant traiter ce sujet passionnant à fond. Un titre et un début prometteurs mais que de longueurs ensuite. Des citations d'auteurs, de philosophes, à n'en plus finir. On a plus l'impression de suivre une conférence ennuyeuse dans un amphi que de lire un livre. Des allers-retours continuels dans la démarche de l'auteur, des redondances nous font perdre le fil ... On ne sait plus où on en est ... C'est la première fois que je lis cet auteur, par ailleurs très cultivé, mais je pense que c'est aussi la dernière fois !