L'Espace Du Pouvoir. De La Demeure Privee A L'Edifice Public, Paris 1700-1790

Par : Natacha Coquery

Formats :

Définitivement indisponible
Cet article ne peut plus être commandé sur notre site (ouvrage épuisé ou plus commercialisé). Il se peut néanmoins que l'éditeur imprime une nouvelle édition de cet ouvrage à l'avenir. Nous vous invitons donc à revenir périodiquement sur notre site.
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages221
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.305 kg
  • Dimensions14,9 cm × 21,9 cm × 1,4 cm
  • ISBN2-84276-034-4
  • EAN9782842760342
  • Date de parution12/09/2000
  • Collectionhistoire, cultures et sociétés
  • ÉditeurSeli Arslan

Résumé

La prédilection de l'administration pour la demeure aristocratique est ancienne et le processus d'appropriation a démarré bien avant la Révolution. L'administration, avide de locaux, est économe et partisane du moindre effort : elle préfère réutiliser un bâtiment existant que s'engager dans une construction coûteuse et exigeante. De son côté, l'hôtel attise les convoitises par son ampleur, son décor et son passé prestigieux. Il offre à l'administration publique un lieu qui correspond à ses besoins de grandeur et de monumentalité. À la puissance sociale succède ainsi l'autorité administrative. Mais, en dépit de sa conversion, l'hôtel n'a pas perdu sa fonction essentielle qui reste, sous quelque forme que ce soit, d'accueillir les acteurs du pouvoir, donc de cristalliser, par son luxe, leur puissance. Le changement le plus décisif, toujours visible de nos jours, est bien celui de l'hôtel en ministère. La conversion est inséparable du développement et de l'organisation de l'État à la fin de l'Ancien Régime. Elle pose donc une double question : celle des liens, réels et symboliques, entre l'hôtel et la souveraineté, et celle de la continuité des lieux de pouvoir dans la ville.
La prédilection de l'administration pour la demeure aristocratique est ancienne et le processus d'appropriation a démarré bien avant la Révolution. L'administration, avide de locaux, est économe et partisane du moindre effort : elle préfère réutiliser un bâtiment existant que s'engager dans une construction coûteuse et exigeante. De son côté, l'hôtel attise les convoitises par son ampleur, son décor et son passé prestigieux. Il offre à l'administration publique un lieu qui correspond à ses besoins de grandeur et de monumentalité. À la puissance sociale succède ainsi l'autorité administrative. Mais, en dépit de sa conversion, l'hôtel n'a pas perdu sa fonction essentielle qui reste, sous quelque forme que ce soit, d'accueillir les acteurs du pouvoir, donc de cristalliser, par son luxe, leur puissance. Le changement le plus décisif, toujours visible de nos jours, est bien celui de l'hôtel en ministère. La conversion est inséparable du développement et de l'organisation de l'État à la fin de l'Ancien Régime. Elle pose donc une double question : celle des liens, réels et symboliques, entre l'hôtel et la souveraineté, et celle de la continuité des lieux de pouvoir dans la ville.