L'Ecriture du réel. Baudelaire et le réalisme scriptural

Par : Arnaud Buchs
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  • Nombre de pages150
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.242 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-7186-0984-3
  • EAN9782718609843
  • Date de parution25/04/2019
  • CollectionLignes fictives
  • ÉditeurGalilée

Résumé

Le milieu du XIXe siècle est marqué par une crise de la réalité, qui va notamment se cristalliser autour de l'émergence du daguerréotype, puis de la photographie, qui donnera l'illusion d'une reproductibilité mécanique et industrielle du réel. Cette crise de la réalité est avant tout une crise de l'image, et une oeuvre, une écriture en particulier — celle de Baudelaire — va en incarner tous les enjeux, qui dépassent de beaucoup ce que l'on appelle communément le "réalisme".
L'esthétique du regard de Baudelaire peut d'une part se lire comme l'une des plus virulentes critiques de ce "réalisme" mimétique qui nous empêche de voir, en deçà ou au-delà de ces images que nous montrent tant d'oeuvres, romans, tableaux, ou photographies, ce qui est littéralement à l'amure dans l'écriture de l'image. Or c'est précisément dans cette critique du "réalisme" mal entendu (notamment représenté, aux yeux de Baudelaire, par une certaine peinture de Courbet) que va d'autre part prendre forme le réalisme au sens où je l'entends, comme l'avènement impensé du réel — impensé parce qu'il surgit et se révèle dans et par l'oeuvre même.
L'écriture de Baudelaire, dans cette double perspective, va littéralement achever la réalité, dans les deux sens du verbe : mettre un terme à son ancienne acception — comme une donnée reproductible, déjà là — et par le même geste l'accomplir dans son sens "moderne" — comme un événement à venir, inséparable de sa mise en oeuvre.
Le milieu du XIXe siècle est marqué par une crise de la réalité, qui va notamment se cristalliser autour de l'émergence du daguerréotype, puis de la photographie, qui donnera l'illusion d'une reproductibilité mécanique et industrielle du réel. Cette crise de la réalité est avant tout une crise de l'image, et une oeuvre, une écriture en particulier — celle de Baudelaire — va en incarner tous les enjeux, qui dépassent de beaucoup ce que l'on appelle communément le "réalisme".
L'esthétique du regard de Baudelaire peut d'une part se lire comme l'une des plus virulentes critiques de ce "réalisme" mimétique qui nous empêche de voir, en deçà ou au-delà de ces images que nous montrent tant d'oeuvres, romans, tableaux, ou photographies, ce qui est littéralement à l'amure dans l'écriture de l'image. Or c'est précisément dans cette critique du "réalisme" mal entendu (notamment représenté, aux yeux de Baudelaire, par une certaine peinture de Courbet) que va d'autre part prendre forme le réalisme au sens où je l'entends, comme l'avènement impensé du réel — impensé parce qu'il surgit et se révèle dans et par l'oeuvre même.
L'écriture de Baudelaire, dans cette double perspective, va littéralement achever la réalité, dans les deux sens du verbe : mettre un terme à son ancienne acception — comme une donnée reproductible, déjà là — et par le même geste l'accomplir dans son sens "moderne" — comme un événement à venir, inséparable de sa mise en oeuvre.
Présences de Pierre Chappuis
Arnaud Buchs, Ariane Lüthi
E-book
8,99 €