Une fois n'est pas coutume, le nouveau roman d'Olivier Norek n'est pas un polar mais un roman historique dont le sujet est un événement peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, l'invasion de la Finlande par l'Union soviétique.
Il s'intéresse notamment à un jeune paysan, Simo, qui va devenir le sniper le plus dangereux de l'armée finlandaise, à tel point que les soldats russes le surnommeront la « Mort blanche ».
Basé sur une solide documentation, Les guerriers de l'hiver est la nouvelle pépite de l'excellent Olivier Norek.
Aucun son n'est jamais à l'image de quelque chose, mais toujours en marge d'une image dont il n'offre que des brouillons imparfaits. Dans le film, le...
Lire la suite
Aucun son n'est jamais à l'image de quelque chose, mais toujours en marge d'une image dont il n'offre que des brouillons imparfaits. Dans le film, le sonore insinue sous le visible les évocations multiples auxquelles il fait écho. En organisant la déliaison du son et de l'image, le cinéma met en concurrence le regard, attentif au contour des figures, et l'écoute, sensible à leur devenir. Relançant une approche phénoménologique de la perception, ce livre propose une perspective nouvelle sur le rôle de l'écoute dans la réception d'un film. Le spectateur se trouve placé au centre d'une réflexion cinématographique dont l 'orientation privilégie désormais, avec l'entrée sonore, les résonances que les bruits et les voix propagent dans l'espace filmique et la perturbation qu'ils provoquent dans l'entente des films les plus classiques. Ce faisant, l'écoute s'attache à déplier, à travers l'entretien syncopé du son et de l'image, le champ des formes éphémères que chaque son fait surgir.