L'armoire à sagesse. Bibliothèques et collections en Islam
Par :Formats :
Définitivement indisponible
Cet article ne peut plus être commandé sur notre site (ouvrage épuisé ou plus commercialisé). Il se peut néanmoins que l'éditeur imprime une nouvelle édition de cet ouvrage à l'avenir. Nous vous invitons donc à revenir périodiquement sur notre site.
- Paiement en ligne :
- Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
- Retrait Click and Collect en magasin gratuit
- Réservation en ligne avec paiement en magasin :
- Indisponible pour réserver et payer en magasin
- Nombre de pages346
- PrésentationBroché
- Poids0.4 kg
- Dimensions13,5 cm × 22,0 cm × 2,5 cm
- ISBN2-7007-2336-8
- EAN9782700723366
- Date de parution19/09/2003
- CollectionCollection historique
- ÉditeurAubier
Résumé
En 1250, alors qu'il conduit la VIIe Croisade, Saint Louis est fait prisonnier à Mansourah. Emmené au Caire, il est reçu avec beaucoup d'égards par le sultan ayyoubide qui lui ouvre sa riche bibliothèque. Les trésors de livres somptueusement calligraphiés et ordonnés impressionnent le roi : de retour en France, il créera lui-même une bibliothèque. Cette anecdote rend compte de la fascination qu'ont suscitée les " armoires à sagesse ", bibliothèques encyclopédiques qui revendiquaient une triple filiation islamique, arabe et grecque. Elles naissent en Irak, au VIIe siècle, lorsque la culture islamique se constitue à la fois comme culture de la littérature et culture de la traduction, mémoire scripturaire de l'Antiquité et archive du passé arabe anté-islamique. Lieux de collection, ces bibliothèques recèlent parfois jusqu'à des centaines de milliers de livres, dont de nombreux exemplaires d'un même volume. Associée à une esthétique et à une érotique d'inspiration platonicienne, la collection musulmane médiévale échappe peu à peu à la seule juridiction des princes. Elle donne naissance à un marché et à des métiers artistiques (enlumineurs, calligraphes) ainsi qu'à des activités plus ou moins licites (imitations, faux) qui nécessitent le contrôle d'experts. Mais les collectionneurs accumulent également d'autres objets que les livres : pierres précieuses, plantes, animaux et automates deviennent alors des abrégés de merveilles animées et inanimées, et la collection un modèle réduit du Monde.
En 1250, alors qu'il conduit la VIIe Croisade, Saint Louis est fait prisonnier à Mansourah. Emmené au Caire, il est reçu avec beaucoup d'égards par le sultan ayyoubide qui lui ouvre sa riche bibliothèque. Les trésors de livres somptueusement calligraphiés et ordonnés impressionnent le roi : de retour en France, il créera lui-même une bibliothèque. Cette anecdote rend compte de la fascination qu'ont suscitée les " armoires à sagesse ", bibliothèques encyclopédiques qui revendiquaient une triple filiation islamique, arabe et grecque. Elles naissent en Irak, au VIIe siècle, lorsque la culture islamique se constitue à la fois comme culture de la littérature et culture de la traduction, mémoire scripturaire de l'Antiquité et archive du passé arabe anté-islamique. Lieux de collection, ces bibliothèques recèlent parfois jusqu'à des centaines de milliers de livres, dont de nombreux exemplaires d'un même volume. Associée à une esthétique et à une érotique d'inspiration platonicienne, la collection musulmane médiévale échappe peu à peu à la seule juridiction des princes. Elle donne naissance à un marché et à des métiers artistiques (enlumineurs, calligraphes) ainsi qu'à des activités plus ou moins licites (imitations, faux) qui nécessitent le contrôle d'experts. Mais les collectionneurs accumulent également d'autres objets que les livres : pierres précieuses, plantes, animaux et automates deviennent alors des abrégés de merveilles animées et inanimées, et la collection un modèle réduit du Monde.