La diversité - et pourtant aussi l'unité - règne sur cette carrière et sur cette vie. C'est à propos du même homme qu'il est permis de parler de Molière, de Balzac, de Zola. C'est le même homme qui a écrit Knock et Prélude à Verdun, le Manuel de déification et Les Copains. C'est le même homme qui a inventé "l'unanime" et qui s'est amusé des exploitations de la crédulité publique, qui a fait naître un dieu moderne et qui a ébranlé les fondements de la morale, de la société et du Puy de Dôme, qui a introduit les masses dans la littérature française et qui n'a jamais cessé de lutter pour les droits de l'individu, qui a tant aimé Paris et qui, mieux que personne, a célébré l'Europe. Il a dénoncé le sérieux et le sacré et il en a fait des objets de plaisir et les pièces d'un jeu. Et puis il a chanté "deux ou trois choses divines" dont il a été le "garant et le gardien". Un fil unique court à travers cette oeuvre inépuisable, toute faite de goût du bonheur et d'amour pour les hommes. A travers l'épique ou le comique, le romanesque ou le lyrique, c'est cette unité dans la diversité qui fait la grandeur des Romains.
Ainsi a pu dire Jean d'Ormesson dans son discours de réception à l'Académie française, après son élection au fauteuil de Jules Romains, le 6 juin 1974.
De ce "fil unique", de cette "diversité", cette biographie n'a d'autre ambition que d'en proposer le récit, qui est aussi celui d'un siècle, le sien et le nôtre.
La diversité - et pourtant aussi l'unité - règne sur cette carrière et sur cette vie. C'est à propos du même homme qu'il est permis de parler de Molière, de Balzac, de Zola. C'est le même homme qui a écrit Knock et Prélude à Verdun, le Manuel de déification et Les Copains. C'est le même homme qui a inventé "l'unanime" et qui s'est amusé des exploitations de la crédulité publique, qui a fait naître un dieu moderne et qui a ébranlé les fondements de la morale, de la société et du Puy de Dôme, qui a introduit les masses dans la littérature française et qui n'a jamais cessé de lutter pour les droits de l'individu, qui a tant aimé Paris et qui, mieux que personne, a célébré l'Europe. Il a dénoncé le sérieux et le sacré et il en a fait des objets de plaisir et les pièces d'un jeu. Et puis il a chanté "deux ou trois choses divines" dont il a été le "garant et le gardien". Un fil unique court à travers cette oeuvre inépuisable, toute faite de goût du bonheur et d'amour pour les hommes. A travers l'épique ou le comique, le romanesque ou le lyrique, c'est cette unité dans la diversité qui fait la grandeur des Romains.
Ainsi a pu dire Jean d'Ormesson dans son discours de réception à l'Académie française, après son élection au fauteuil de Jules Romains, le 6 juin 1974.
De ce "fil unique", de cette "diversité", cette biographie n'a d'autre ambition que d'en proposer le récit, qui est aussi celui d'un siècle, le sien et le nôtre.