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XXIe siècle
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Japon
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Attendrissant
Il m'arrive parfois, dans mon parcours de lecture, de donner leur chance à des livres assez éloignés de mes goûts habituels, de prendre un "risque" et d'intercaler un intrus dans la liste pourtant toujours bien fournie de mon programme de lecture.
Ce genre de pari se solde parfois par un échec cuisant ; je me refuse de créer dans ce blog une catégorie des déconvenues ou plutôt des livres m'ayant profondément déplus mais je dois tout de même vous parler de l'incroyablement navrant Level 26 d'Anthony Zuiker qui ose nous vendre une (très) mauvaise écriture scénaristique à peine
supportable pour de la littérature et que je vous conseille donc de fuir à grande enjambé ou de brûler (l'autodafé peut aussi être un bienfait pour l'humanité) si par malheur un des 3 tomes (et oui Zuiker a réussi la prouesse de faire durer notre supplice 3 tomes) serait présent dans votre bibliothèque afin d'absolument éviter que les gens que vous aimez, voire pire votre descendance n'ai l'idée de le lire et ne l'associe à vous ; ou de bonne surprise comme le livre dont je vais vous parler Je reviendrai avec la pluie de Takuji Ichikawa.
Je n'avais pas énormément de référence dans le domaine de la littérature japonaise, j'avais bien en tête Kenzaburo Oe, le prix Nobel de littérature 1994 mais sans l'avoir jamais lu et ma seule autre référence était le roman Ring de Kôji Suzuki (considéré comme le Stephen King japonais) qui donna une adaptation japonaise cultissime et une autre américaine, un peu moins bonne, avec notamment Naomi Watts au casting, pour une histoire terrifiante de cassette vidéo maléfique qui vous donne la mort si vous avez le malheur de la visionner.
J'avais également en tête que la littérature japonaise contemporaine s'était fait comme précepte de mêler réalité quotidienne et fantastique, chose que me rappelait bien la quatrième de couverture si je l'avais oublié.
Et je crois qu'après lecture de Je reviendrai avec la pluie l'on peut dire du roman de Takuji Ichikawa qu'il rentre parfaitement dans cette spécialité, tant son histoire semble crédible, et ce, malgré un postulat de départ ô combien fabuleux de la résurrection après la mort et qui se rapproche un peu de celui du roman Et si c'était vrai avec lequel s'est fait connaitre Marc Levy, qui peut gêner, pour l'avoir beaucoup entendu de leur bouche, certains lecteurs réticents à la SF, jusqu'à les perdre.
Celui-ci est pourtant vite accepté et intégré tant l'histoire d'amour que nous narre Takuji Ichikawa lui prend le pas pour n'en faire qu'un élément annexe du roman, du moins pas dans la forme mais plutôt dans le fond, qui donne à cette histoire d'amour un caractère d'urgence, puisqu'elle devra s'achever à la fin de la saison des pluies.
Avec des personnages attachants et tous originaux, Tak-kun le père fragile et hypersensible qui fait ce qu'il peut pour élever son fils tant bien que mal après la mort de son épouse Mio, Yûji son fils de 5 ans, collectionneur de boulons, vis et éléments de quincaillerie en tout genre, un peu dur de la feuille (vous saurez par quel petit malheur en lisant le livre) et qui doit grandir plus vite que prévu pour soutenir son père, ou encore Pooh un chien hirsute, sans corde vocale et qui ne peut émettre comme seul son qu'un "~?", soutenu par une écriture simple, pleine de surprises et d'humour (La pluie, pareille aux pièce dégringolant d'un bandit manchot qui aurait atteint le jackpot, ne savait pas quand s'arrêter.), Je reviendrai avec la pluie fut donc pour moi un vrai pari gagnant pour ce conte merveilleux qui montre le caractère unique de l'amour véritable ("Tous, nous continuons sans relâche à chercher cette unique partenaire") et la nécessité de parfois, savoir lui survivre ("Il faut bien vivre. En dépit de toutes les séparations, en dépit de tous les exils ....").
AL
http://blowawaydandelion.blogspot.fr/2013/05/je-reviendrais-avec-la-pluie-de-takuji.html
Amour familial
Une très belle histoire d'amour familial avec des touches de fantastique. Takumi doit élever seul son fils suite à la mort de sa femme un an auparavant. Mais un jour, celle-ci apparaît alors que tous deux se baladent dans la forêt. Mio, malgré son amnésie de ses années avec sa famille, va les aider à vivre sans elle.