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À découvrir
Les sentiments, les contradictions des uns et des autres sont admirablement décrits. Non fumeuse de cigarette, et encore moins de joint, ne buvant de l'alcool qu'avec une extrême modération, mon seul anti dépresseur consiste en 2 carrés de chocolat noir. J'ai eu du mal à apprécier certains passages.
Mais comment fait-elle ? Comment fait Melissa Da Costa pour écrire et décrire aussi justement les sentiments qui traversent un être humain ? 693 pages de pur bonheur. Ce livre commence dans la tristesse, celle qui fait mal, et se termine dans la tristesse mais celle qui est prometteuse d'espoir.
Je vais me plonger maintenant dans "les douleurs fantômes" qui reprend les mêmes personnages en espérant que ...
Ambre a vingt ans quand elle fait une tentative de suicide. Eprise de Philippe, père de famille et directeur commercial de quarante ans, elle comprend que cette relation est toxique. Pour se reconstruire, Philippe l’envoie faire une saison à l’hôtel restaurant « Les Mélèzes » à Arvieux dans les Hautes-Alpes. Ici, entourée d’autres saisonniers, Ambre reprend espoir, loin de Philippe. Personne ne connaît son histoire, ses blessures, elle n’est pas jugée. Peu à peu, Ambre se dévoile, renouant avec sa passion des livres qu’elle partage avec Tim, un autre saisonnier avec qui
elle partage sa chambre. Mettre de la distance avec Philippe est plus difficile qu’elle ne le pensait. Pour lui, elle a tout abandonné tandis que lui ne pense qu’au scandale si sa liaison avec Ambre venait à se savoir. Passer toujours après sa famille jusqu’à la séparation douloureuse et brutale mais nécessaire pour qu’Ambre puisse se reconstruire.
Ambre dévoile ses failles, ses doutes, ses peurs, ce manque d’amour qu’elle rattrape avec ceux qui s’intéresse à elle jusqu’à ce que son mal être menace de l’engloutir. Trop de questions sans réponses, trop d’attente de la vie, trop d’angoisse, trop de douleurs à gérer, peur de la solitude, désespoir…
Quand son amitié avec Tim est mise à mal, elle sombre dans les bras d’Andréa pour oublier ses angoisses et sa solitude, se détruisant un peu plus. A force de faire fuir les gens qui veulent l’aider, Ambre pourrait sombrer dans un abîme encore plus destructeur à moins que le pardon ne lui soit accordé.
Quant à sa liaison interdite, Ambre comprend qu’elle est la dernière roue du carrosse, l’erreur d’un père de famille prêt à acheter son silence pour oublier leur relation cachée.
Chaque saisonnier se dévoile révélant un passé difficile et des secrets tabous. Parents à l’image parfaite, homosexualité, père absent… Les états d’âme d’Ambre, ses doutes, ses colères, son amour compulsif telle sa bouée de sauvetage pour ne pas se noyer dans la drogue et l’alcool sont racontés avec humanité et sans filtre, sans pudeur, tel un journal intime. L’écriture est fluide, les mots sont touchants de simplicité et de résilience. La psychologie des personnages est très présente, on a l’impression d’être en immersion totale avec un changement de lieu, de vie… On vit à travers ces personnages fracassés par les aléas de la vie, des personnages qui pourraient être « nous », les lecteurs.
Malgré un sentiment de quelques longueurs (peut-être dû au fait que c’est un gros roman), j’ai apprécié cette lecture qui m’a fait du bien, qui pose les choses, permet de relativiser, on sort de ce roman avec une sensation apaisée et calme. Un récit bouleversant tout en émotions !
Le plus beau roman de votre été à venir !
Ambre revient de loin. À peine 20 ans et, déjà, elle végète dans le creux du gouffre. Amoureuse folle d'un homme marié, à la vie de famille bien rangée, mais lasse de n'être que la maîtresse, celle que l'on aime en cachette. Prisonnière d'un rôle qui ne lui convient plus, elle envoie valser sa docilité d'un geste de détresse du fond de sa baignoire.
L'exil comme seule issue, elle part - poussée par son amant, qui en profite pour balayer devant sa porte - pour se guérir, se reconstruire, passer l'hiver comme saisonnière dans un petite hôtel des Hautes Alpes. C'est au contact des autres, nouveaux collègues et clients de passage, en partageant leurs secrets, aussi leurs blessures, qu'Ambre tentera de se retrouver : de renaître au monde, et à elle-même.
Avec Je revenais des autres, Mélissa Da Costa nous livre, après "Tout le bleu du ciel" et "Les Lendemains", un troisième roman dans la lignée de ses deux premiers dont les échos ont si bien résonné dans nos cœurs alourdis par cette année compliquée. De ce roman-là, vous n'en reviendrez pas tout à fait les mêmes : plus proches des autres, plus proches de vous. Un bijou !