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"Je conçois que l'on achète un Pléiade, et même beaucoup, pour garnir sa bibliothèque. C'est parfait pour les auteurs avec lesquels on entretient une relation distante, la parenté éloignée. Mais jamais un Pléiade ne pourra devenir un ami, un compagnon de tous les jours ; et c'est bien cela que j'ambitionne d'être, pour certains de mes lecteurs. C'est donc avec la pleine conscience de proposer au public un exemplaire de ce que l'édition française, à l'heure actuelle, peut produire de plus achevé, que je me suis lancé dans la préparation de cet ouvrage.
J'ai participé à tous les choix, concernant sa fabrication. D'abord, celui de la typographie (à l'élégante sensualité du Garamond, j'ai préféré l'austérité tendue du Bodoni ; opter pour le caractère des romantiques au détriment de celui des humanistes, c'est un choix, aucun doute là-dessus). Mais aussi celui du papier, de sa couleur, de son grammage. Celui des titres courants, de la pagination, de la rigidité de la couverture.
Enfin, j'ai fait de mon mieux pour que l'objet que vous tenez entre vos mains soit le meilleur qu'il puisse être, compte tenu du prix envisagé. A chaque étape, mes discussions avec Teresa Cremisi ont été agréables et fructueuses ; nous étions décidément faits pour travailler ensemble. Je me suis, par contre, très peu préoccupé du contenu". (Extrait de l'avant-propos)