Histoire D'Afrique. Les Enjeux De Memoire
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- Nombre de pages503
- PrésentationBroché
- Poids0.82 kg
- Dimensions16,2 cm × 24,1 cm × 4,0 cm
- ISBN2-86537-904-3
- EAN9782865379040
- Date de parution20/01/1999
- CollectionHommes et Sociétés
- ÉditeurKarthala
- CompilateurJean-Pierre Chrétien
- CompilateurJean-Louis Triaud
Résumé
Avec l'éclatement du rêve d'une histoire mondiale unifiée, le débat sur Histoire et Mémoire est à l'ordre du jour. L'Afrique n'y fait pas exception, mais à sa manière. Cet ouvrage n'est pas une collection de " lieux de mémoire " relevant d'un patrimoine national dûment authentifié, comme dans le cas français. Il s'agit plutôt d'une illustration de la manière dont les sociétés africaines de jadis et d'aujourd'hui revisitent leur passé : leurs interrogations reflètent moins la nostalgie d'une antiquité en déshérence que les besoins d'une histoire en train de se forger. La fonction sociale de la mémoire dans les traditions orales révèle des dynamiques déjà décelables dans les anciennes remémorations. Le moment de la colonisation sera celui de l'étouffement ou de la domination des legs du passé, allant jusqu'à la récupération ou même à la destruction des lieux où s'accrochaient les identités des peuples soumis. Mais l'aspect le plus intéressant est la façon dont les cultures africaines ont réinterprété leurs traditions selon les normes et les besoins de leur nouvelle expérience historique, confrontée à la domination étrangère : l'africanisme blanc a pénétré les cultures noires, mais celles-ci ont aussi fait de la science du colonisateur un outil de résistance des colonisés. Par delà ces jeux du traditionalisme sous sa forme moderne, on assiste même à des réappropriations des repères plantés par l'Occident et à la participation à sa ferveur commémorative autour de sites monumentaux ou de grandes dates. Tous les exemples font réfléchir sur ces regards croisés et sur ce jeu de réinterprétations du passé africain, confronté à l'ethnographie étrangère. Sans se complaire dans la description de ces représentations, le livre les met en situation historique avec la précision critique nécessaire. C'est aussi un bel exemple d'historiographie de l'Afrique. L'ensemble du continent au sud du Sahara est couvert, reflétant la diversité des climats culturels : du Sénégal à Madagascar, du Zimbabwe au Niger, des Grands Lacs au golfe de Guinée, de l'Afrique du Sud à l'Ethiopie, et des espaces incertains de l'ancien Ghana à l'utopie africaine du cinéma francophone.
Avec l'éclatement du rêve d'une histoire mondiale unifiée, le débat sur Histoire et Mémoire est à l'ordre du jour. L'Afrique n'y fait pas exception, mais à sa manière. Cet ouvrage n'est pas une collection de " lieux de mémoire " relevant d'un patrimoine national dûment authentifié, comme dans le cas français. Il s'agit plutôt d'une illustration de la manière dont les sociétés africaines de jadis et d'aujourd'hui revisitent leur passé : leurs interrogations reflètent moins la nostalgie d'une antiquité en déshérence que les besoins d'une histoire en train de se forger. La fonction sociale de la mémoire dans les traditions orales révèle des dynamiques déjà décelables dans les anciennes remémorations. Le moment de la colonisation sera celui de l'étouffement ou de la domination des legs du passé, allant jusqu'à la récupération ou même à la destruction des lieux où s'accrochaient les identités des peuples soumis. Mais l'aspect le plus intéressant est la façon dont les cultures africaines ont réinterprété leurs traditions selon les normes et les besoins de leur nouvelle expérience historique, confrontée à la domination étrangère : l'africanisme blanc a pénétré les cultures noires, mais celles-ci ont aussi fait de la science du colonisateur un outil de résistance des colonisés. Par delà ces jeux du traditionalisme sous sa forme moderne, on assiste même à des réappropriations des repères plantés par l'Occident et à la participation à sa ferveur commémorative autour de sites monumentaux ou de grandes dates. Tous les exemples font réfléchir sur ces regards croisés et sur ce jeu de réinterprétations du passé africain, confronté à l'ethnographie étrangère. Sans se complaire dans la description de ces représentations, le livre les met en situation historique avec la précision critique nécessaire. C'est aussi un bel exemple d'historiographie de l'Afrique. L'ensemble du continent au sud du Sahara est couvert, reflétant la diversité des climats culturels : du Sénégal à Madagascar, du Zimbabwe au Niger, des Grands Lacs au golfe de Guinée, de l'Afrique du Sud à l'Ethiopie, et des espaces incertains de l'ancien Ghana à l'utopie africaine du cinéma francophone.