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Pour les pouvoirs publics comme pour la population, le rôle de l'Etat dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la société, justifient un interventionnisme renouvelé. De surcroît, la volonté de réduire les dépenses publiques permet aux acteurs privés d'y jouer un rôle croissant. Par ses ambiguïtés même, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu'entre la population majoritaire et les personnes racisées.
Cette dynamique inégalitaire est particulièrement sensible dans la régulation des séparations conjugales, que cet ouvrage analyse à partir de plusieurs enquêtes empiriques, menées collectivement, sur la longue durée et de manière comparative. En France comme au Québec, l'accès aux procédures, les interactions avec les professionnel. les et l'encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives de ce gouvernement de la vie privée.
Cependant, chacun des contextes n'articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. Des deux côtés de l'Atlantique, ce livre intéressera chercheur. es et étudiant. es en sciences sociales et en droit, tout autant que les professionnel. es, les militant. es et les personnes qui vivent des ruptures d'union.