Dans une volonté d'enrichir leur collection La Bibliothèque Dessinée, Les Moutons Electriques nous offre Fumée, un roman illustré ravageur prenant pied dans la France des années des 50, et où narcotique rime avec onirique.
Tandis que Nicolas Texier (Monts Et Merveilles, Les Ménades) nous enivre de sa prise exquise et exigeante, Melchior Ascaride (graphiste principal des Moutons Électriques) enveloppe le récit avec sa patte graphique minimaliste, développant un récit halluciné de toutes beautés.
L'histoire est donc celle d'une enquête digne des vieux polar, menée tambour battant par un inspecteur de la Sûreté Publique à la recherche d'une jeune fée nommée Nicotine. Cette pauvre femme brisée qu'il a aperçu une seule fois, notre pauvre inspecteur sent bien, en remontant sa trace, qu'elle est liée à quelque chose de bien plus gros qu'elle-même. Et de bien plus dangereux, accessoirement. Pourtant, il n'a pas le choix que de continuer tant il est enivré par l'aura qu'elle laisse derrière elle, et c'est complètement accro que notre enquêteur s'enfonce dans la fumée...
Autant ne pas soupeser mes mots, cette Fumée que nous offre le duo Texier-Ascaride est une petite perle de composition graphique et scénaristique dans un océan trouble où se confond critique sociale acerbe d'une France post-Algérie, conte onirique et récit policier à l'ancienne. Le tout est illustré avec maestria par Ascaride au travers d'une mise en scène inventive et d'une
bichromie de toutes beautés.
Quant à notre enquêteur, il se révèle être une figure torturée par une guerre et ses fantômes. Cependant, il laissera dans notre esprit un sillon vaporeux qui mettra fort longtemps à s'en extirper, tant sa quête de Nicotine résonne comme une parabole universelle sur l'addiction.
L'addiction au tabac, certes, mais aussi et surtout l'addiction sans fin à l'amour de l'autre et à ce qu'il peut nous apporter, quitte à nous blesser et à ne laisser dans notre esprit que la fumée d'un souvenir douloureux.
Dans une volonté d'enrichir leur collection La Bibliothèque Dessinée, Les Moutons Electriques nous offre Fumée, un roman illustré ravageur prenant pied dans la France des années des 50, et où narcotique rime avec onirique.
Tandis que Nicolas Texier (Monts Et Merveilles, Les Ménades) nous enivre de sa prise exquise et exigeante, Melchior Ascaride (graphiste principal des Moutons Électriques) enveloppe le récit avec sa patte graphique minimaliste, développant un récit halluciné de toutes beautés.
L'histoire est donc celle d'une enquête digne des vieux polar, menée tambour battant par un inspecteur de la Sûreté Publique à la recherche d'une jeune fée nommée Nicotine. Cette pauvre femme brisée qu'il a aperçu une seule fois, notre pauvre inspecteur sent bien, en remontant sa trace, qu'elle est liée à quelque chose de bien plus gros qu'elle-même. Et de bien plus dangereux, accessoirement. Pourtant, il n'a pas le choix que de continuer tant il est enivré par l'aura qu'elle laisse derrière elle, et c'est complètement accro que notre enquêteur s'enfonce dans la fumée...
Autant ne pas soupeser mes mots, cette Fumée que nous offre le duo Texier-Ascaride est une petite perle de composition graphique et scénaristique dans un océan trouble où se confond critique sociale acerbe d'une France post-Algérie, conte onirique et récit policier à l'ancienne. Le tout est illustré avec maestria par Ascaride au travers d'une mise en scène inventive et d'une
bichromie de toutes beautés.
Quant à notre enquêteur, il se révèle être une figure torturée par une guerre et ses fantômes. Cependant, il laissera dans notre esprit un sillon vaporeux qui mettra fort longtemps à s'en extirper, tant sa quête de Nicotine résonne comme une parabole universelle sur l'addiction.
L'addiction au tabac, certes, mais aussi et surtout l'addiction sans fin à l'amour de l'autre et à ce qu'il peut nous apporter, quitte à nous blesser et à ne laisser dans notre esprit que la fumée d'un souvenir douloureux.