Femmes aux vices vénérables
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- Nombre de pages230
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.295 kg
- Dimensions15,0 cm × 21,0 cm × 1,8 cm
- ISBN2-35027-202-8
- EAN9782350272023
- Date de parution01/01/2006
- ÉditeurAmalthée
Résumé
J'ai encore eu pas mal de méditations dans cette chambrée. Puis j'ai sombré dans une espèce de béatitude, bercé par les ronronnements de Marie-Claire que je percevais comme ceux des métiers à tisser. J'ai émergé vers les onze heures du soir. J'ai regardé la Marie. Je me suis dressé. Soudain, j'ai vu dans le plumard Déborah ! Une Déborah qui chialait. Probable qu'elle avait dû chialer vraiment y a plus de vingt piges, en m'attendant dans un semblable plum, dans une semblable carrée, avec un semblable berceau à côté. - A quoi tu penses ? Elle avait retrouvé sa bille ronde et sans saveur de mère. J'ai couru vers le berceau. J'ai biglé Mathilde. Je l'ai extraite de sa cage. Elle ne s'est pas réveillée. Je l'ai plaquée contre mon poitrail. D'un coup, j'ai pensé fortement au petit garçon qui avait dû se tortiller lui aussi dans un semblable berceau. Et j'ai serré Mathilde en l'embrassant comme un con ! Combien de temps, suis-je demeuré ainsi ? ! Un moment j'ai entendu Marie-Claire crisser : - Qu'est-ce qui te prend ? ! Tu vas l'étouffer ! Tu ferais mieux d't'occuper d'mon trésor ! Tu crachais pas dessus y a pas si longtemps ! J'ai alors pieuté Mathilde et me suis drivé vers la sortie. Solitaire comme un soldat en déroute, en pleine forêt. J'ai traîné mes guêtres dans le couloir, vers la sortie.
J'ai encore eu pas mal de méditations dans cette chambrée. Puis j'ai sombré dans une espèce de béatitude, bercé par les ronronnements de Marie-Claire que je percevais comme ceux des métiers à tisser. J'ai émergé vers les onze heures du soir. J'ai regardé la Marie. Je me suis dressé. Soudain, j'ai vu dans le plumard Déborah ! Une Déborah qui chialait. Probable qu'elle avait dû chialer vraiment y a plus de vingt piges, en m'attendant dans un semblable plum, dans une semblable carrée, avec un semblable berceau à côté. - A quoi tu penses ? Elle avait retrouvé sa bille ronde et sans saveur de mère. J'ai couru vers le berceau. J'ai biglé Mathilde. Je l'ai extraite de sa cage. Elle ne s'est pas réveillée. Je l'ai plaquée contre mon poitrail. D'un coup, j'ai pensé fortement au petit garçon qui avait dû se tortiller lui aussi dans un semblable berceau. Et j'ai serré Mathilde en l'embrassant comme un con ! Combien de temps, suis-je demeuré ainsi ? ! Un moment j'ai entendu Marie-Claire crisser : - Qu'est-ce qui te prend ? ! Tu vas l'étouffer ! Tu ferais mieux d't'occuper d'mon trésor ! Tu crachais pas dessus y a pas si longtemps ! J'ai alors pieuté Mathilde et me suis drivé vers la sortie. Solitaire comme un soldat en déroute, en pleine forêt. J'ai traîné mes guêtres dans le couloir, vers la sortie.