Exempla docent. Les exemples des philosophes de l'Antiquité à la Renaissance, Actes du colloque international 23-25 octobre 2003, Université de Neuchâtel

Par : Thomas Ricklin

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  • Nombre de pages432
  • PrésentationBroché
  • Poids0.675 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN978-2-7116-1896-5
  • EAN9782711618965
  • Date de parution04/06/2007
  • CollectionEtudes de philosophie médiéval
  • ÉditeurVrin

Résumé

L'histoire de la philosophie se présente généralement comme une succession de réponses apportées face au surgissement de questions qui peuvent varier selon les époques. Pourtant, ce n'est pas seulement par le travail intellectuel de ses adeptes que la philosophie se développe au fil du temps. Dès son origine, elle s'est accompagnée d'actes et de gestes qui, loin de lui être accessoires, ont fondamentalement légitimé la teneur des questions déroutantes qu'elle a pu poser. Sans la figure de Socrate et de quelques rares pairs, il n'y a pas de philosophie. La philosophie doit son existence autant aux problèmes qu'elle examine qu'a ces quelques figures dont les gestes fondateurs réapparaissent, de façon plus ou moins codifiée et valorisée selon les cultures et les siècles, sous forme d'exemples. Ainsi, si les Arabes puisent à cet égard dans l'œuvre fondatrice de Diogène Laërce, la culture juive médiévale les évite, se concentrant davantage sur ses propres figures de sage. Le Moyen Age latin se distingue à son tour par une véritable culture de l'exemple philosophique : les portes-paroles qu'en furent Abélard et Jean de Salisbury trouveront des successeurs à l'apogée de la scolastique du XIIIe siècle. Il ne faut donc pas attendre le premier humanisme de Pétrarque, qui entendait confronter son époque à la provocation de la philosophie, pour rencontrer une présentation des philosophes comme exemples : la définition de ce que peut être un philosophe avance de concert avec le cheminement de la philosophie elle-même.
L'histoire de la philosophie se présente généralement comme une succession de réponses apportées face au surgissement de questions qui peuvent varier selon les époques. Pourtant, ce n'est pas seulement par le travail intellectuel de ses adeptes que la philosophie se développe au fil du temps. Dès son origine, elle s'est accompagnée d'actes et de gestes qui, loin de lui être accessoires, ont fondamentalement légitimé la teneur des questions déroutantes qu'elle a pu poser. Sans la figure de Socrate et de quelques rares pairs, il n'y a pas de philosophie. La philosophie doit son existence autant aux problèmes qu'elle examine qu'a ces quelques figures dont les gestes fondateurs réapparaissent, de façon plus ou moins codifiée et valorisée selon les cultures et les siècles, sous forme d'exemples. Ainsi, si les Arabes puisent à cet égard dans l'œuvre fondatrice de Diogène Laërce, la culture juive médiévale les évite, se concentrant davantage sur ses propres figures de sage. Le Moyen Age latin se distingue à son tour par une véritable culture de l'exemple philosophique : les portes-paroles qu'en furent Abélard et Jean de Salisbury trouveront des successeurs à l'apogée de la scolastique du XIIIe siècle. Il ne faut donc pas attendre le premier humanisme de Pétrarque, qui entendait confronter son époque à la provocation de la philosophie, pour rencontrer une présentation des philosophes comme exemples : la définition de ce que peut être un philosophe avance de concert avec le cheminement de la philosophie elle-même.