Mais pour pleurer il faut du temps... Peut-être que les tueurs les cherchaient, que ces voisins qu'ils connaissaient depuis toujours s'étaient aperçus qu'il manquait du monde. Ils avaient bien été chercher Dieudonné jusque dans les latrines où sa maman l'avait caché. Alors il fallait marcher, partir, s'éloigner, fuir cette odeur de peur et de sang qui les suivait. Aucun des deux enfants n'avait jamais dépassé ce tournant, crochet du chemin. C'était la limite de leurs jeux, la fin du monde connu.
Mais pour pleurer il faut du temps... Peut-être que les tueurs les cherchaient, que ces voisins qu'ils connaissaient depuis toujours s'étaient aperçus qu'il manquait du monde. Ils avaient bien été chercher Dieudonné jusque dans les latrines où sa maman l'avait caché. Alors il fallait marcher, partir, s'éloigner, fuir cette odeur de peur et de sang qui les suivait. Aucun des deux enfants n'avait jamais dépassé ce tournant, crochet du chemin. C'était la limite de leurs jeux, la fin du monde connu.