A l'université de Logos, au Texas, d'immenses gaillards équipés d'épaulières rembourrées et de casques rutilants jouent au football américain avec passion. Au cours d'une saison sans précédent où ils enchaînent les victoires, leur running back, un garçon brillant du nom de Gary Harkness, développe peur et fascination pour l'arme atomique. Parmi les joueurs, les terminologies du football et de la menace nucléaire deviennent interchangeables et leur sens se détériore peu à peu.
Dans ce deuxième roman de Don DeLillo, publié en 1972, sont déjà perceptibles les marqueurs d'une oeuvre puissante, prémonitoire et incisive construite livre après livre depuis plus de cinquante ans. A travers des pages d'une beauté mémorable, il explore l'incommunicabilité entre les hommes, et leur rapport à la guerre.

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1 Coup de cœur

de nos libraires

fabien b. - 1— Decitre Grenoble

5/5

“ End Zone ”

Aussi excitant qu'une crise d'angoisse existentielle, aussi grisant qu'un diamant pris dans l'étau des questionnements métaphysiques, sur fond de conflit guerre froide armes nucléaires prêtes à pulvériser l'humanité. D'une intelligence merveilleuse, d'une puissance atomisante, End Zone encourage la réflexion, donne à ses pages sur le foot américain une beauté inouïe. Une classe délirante, un putain de roman américain comme il ne s'en écrit que malheureusement peu. Don Delillo est une géant, End Zone l'oeuvre d'un maître. Une puissance très rare.