Emma Ou Quelques Lettres De Femme

Par : Jacques Boucher de Perthes
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  • Nombre de pages319
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.255 kg
  • Dimensions12,6 cm × 15,9 cm × 2,2 cm
  • ISBN2-7143-0726-4
  • EAN9782714307262
  • Date de parution06/09/2000
  • CollectionRomantique
  • ÉditeurCorti (Editions José)

Résumé

Génial homme-orchestre, Jacques Boucher de Crèvecœur de Perthes renonce d'abord au Crèvecœur et devient musicien, paléontologue (aux thèses particulièrement avancées pour l'époque), douanier, politicien et écrivain. Dans ce registre, l'intérêt qu'il porte à l'être humain, et plus précisément à sa vie psychique et mentale, l'amène, après quelques considérations générales pertinentes, à se pencher sur un cas spécifique de la démence. Publié en 1852, Emma ou quelques lettres de femme se compose de missives qu'une jeune fille envoie à son fiancé. L'intérêt du roman tient non seulement à ce que la correspondante souffre de monomanie homicide, folie intermittente dont elle ne garde aucun souvenir, mais également à la construction même de celui-ci : inexorable et intérieure comme la folie elle-même. Pour faire ressortir l'originalité de Boucher de Perthes, il suffit de comparer sa présentation de la folie avec celles de ses contemporains français, Nodier (dans Le Bibliomane), Balzac (dans Le Cousin Pons) ou Baudelaire (dans Melle Bistouri) qui eux, se placent en observateurs - les récits étant à la troisième personne - quand Boucher de Perthes espère, dans ces lettres, saisir la démence in statu nascendi. Il rappelle en cela certains écrivains russes comme le Gogol du journal d'un fou ou le Dostoïevski du Double qui montrent "le brouillamini de la cervelle" de leurs personnages. Dans Emma, Boucher de Perthes s'aventure dans le no man's land entre la raison et la folie, terrain encore vague destiné à devenir un des champs d'investigation favoris du siècle suivant. Après les nouvelles originales de Lhermite - Un sceptique s'il vous plaît -, Julia Przybos a encore déniché là un de ces petits chefs-d'œuvre que l'histoire littéraire officielle n'a pas retenus. Souhaitons cette fois encore que justice soit faite dans les marges.
Génial homme-orchestre, Jacques Boucher de Crèvecœur de Perthes renonce d'abord au Crèvecœur et devient musicien, paléontologue (aux thèses particulièrement avancées pour l'époque), douanier, politicien et écrivain. Dans ce registre, l'intérêt qu'il porte à l'être humain, et plus précisément à sa vie psychique et mentale, l'amène, après quelques considérations générales pertinentes, à se pencher sur un cas spécifique de la démence. Publié en 1852, Emma ou quelques lettres de femme se compose de missives qu'une jeune fille envoie à son fiancé. L'intérêt du roman tient non seulement à ce que la correspondante souffre de monomanie homicide, folie intermittente dont elle ne garde aucun souvenir, mais également à la construction même de celui-ci : inexorable et intérieure comme la folie elle-même. Pour faire ressortir l'originalité de Boucher de Perthes, il suffit de comparer sa présentation de la folie avec celles de ses contemporains français, Nodier (dans Le Bibliomane), Balzac (dans Le Cousin Pons) ou Baudelaire (dans Melle Bistouri) qui eux, se placent en observateurs - les récits étant à la troisième personne - quand Boucher de Perthes espère, dans ces lettres, saisir la démence in statu nascendi. Il rappelle en cela certains écrivains russes comme le Gogol du journal d'un fou ou le Dostoïevski du Double qui montrent "le brouillamini de la cervelle" de leurs personnages. Dans Emma, Boucher de Perthes s'aventure dans le no man's land entre la raison et la folie, terrain encore vague destiné à devenir un des champs d'investigation favoris du siècle suivant. Après les nouvelles originales de Lhermite - Un sceptique s'il vous plaît -, Julia Przybos a encore déniché là un de ces petits chefs-d'œuvre que l'histoire littéraire officielle n'a pas retenus. Souhaitons cette fois encore que justice soit faite dans les marges.