Éloge du carburateur n'est pas, vous l'aurez rapidement compris, un traité de mécanique. Quoique...
Pour Matthew Crawford, mécanicien moto et philosophe, l'humanité a eu recours au travail manuel dans le but de se développer, et l'intellect humain en a toujours dépendu. Fabriquer des outils a permis à l'Homme de se développer intellectuellement, produisant le même effet que les anciens carburateurs (remplacés aujourd'hui par des injecteurs électroniques "intouchables" pour un mécano) qui mélangeaient de l'air à l'essence pour permettre à un véhicule à moteur d'avancer.
Partant de ce constat, Crawford remarque qu'il se passe aujourd'hui l'inverse. Le travail intellectuel tend à réduire les possibilités manuelles et induit une dévalorisation des activités manuelles. De la sorte, le "carburateur" humain ne peut plus faire avancer le véhicule.
La haute technologie est un exemple flagrant de cette dévalorisation, empêchant tout un chacun de démonter un appareil de consommation courante pour en trouver la panne ; les filières scolaires professionnelles, aux USA comme en France, en sont un également, la société favorisant ceux qui, réussissant études et carrières, ne font plus fonctionner leurs mains que pour taper au clavier...
Pour le mécano-philosophe, le besoin est urgent de revenir aux sources mêmes du travail, et de réévaluer à la hausse la qualité mentale du travail manuel. Dans le but de faire redémarrer les véhicules de la pensée...
Éloge du carburateur n'est pas, vous l'aurez rapidement compris, un traité de mécanique. Quoique...
Pour Matthew Crawford, mécanicien moto et philosophe, l'humanité a eu recours au travail manuel dans le but de se développer, et l'intellect humain en a toujours dépendu. Fabriquer des outils a permis à l'Homme de se développer intellectuellement, produisant le même effet que les anciens carburateurs (remplacés aujourd'hui par des injecteurs électroniques "intouchables" pour un mécano) qui mélangeaient de l'air à l'essence pour permettre à un véhicule à moteur d'avancer.
Partant de ce constat, Crawford remarque qu'il se passe aujourd'hui l'inverse. Le travail intellectuel tend à réduire les possibilités manuelles et induit une dévalorisation des activités manuelles. De la sorte, le "carburateur" humain ne peut plus faire avancer le véhicule.
La haute technologie est un exemple flagrant de cette dévalorisation, empêchant tout un chacun de démonter un appareil de consommation courante pour en trouver la panne ; les filières scolaires professionnelles, aux USA comme en France, en sont un également, la société favorisant ceux qui, réussissant études et carrières, ne font plus fonctionner leurs mains que pour taper au clavier...
Pour le mécano-philosophe, le besoin est urgent de revenir aux sources mêmes du travail, et de réévaluer à la hausse la qualité mentale du travail manuel. Dans le but de faire redémarrer les véhicules de la pensée...