Eloge du carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail

Par : Matthew-B Crawford

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  • Nombre de pages249
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.245 kg
  • Dimensions12,5 cm × 19,0 cm × 1,4 cm
  • ISBN978-2-7071-8197-8
  • EAN9782707181978
  • Date de parution25/02/2016
  • CollectionLa Découverte/Poche
  • ÉditeurLa Découverte
  • TraducteurMarc Saint-Upéry

Résumé

"La génération actuelle de révolutionnaires du management considère l'éthos artisanal comme un obstacle à éliminer. On lui préfère de loin l'exemple du consultant en gestion, vibrionnant d'une tâche à l'autre et fier de ne posséder aucune expertise spécifique. Tout comme le consommateur idéal, le consultant en gestion projette une image de liberté triomphante au regard de laquelle les métiers manuels passent volontiers pour misérables et étriqués.
Imaginez à côté le plombier accroupi sous l'évier, la raie des fesses à l'air." Matthew B. Crawford était un brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un think tank à Washington. Au bout de quelques mois, déprimé, il démissionne pour ouvrir... un atelier de réparation de motos. A partir du récit de son étonnante reconversion, il livre dans cet ouvrage intelligent et drôle une réflexion particulièrement fine sur le sens et la valeur du travail dans les sociétés occidentales.
Mêlant anecdotes, récit, et réflexions philosophiques et sociologiques, il montre que ce "travail intellectuel" dont on nous rebat les oreilles, se révèle pauvre et déresponsabilisant. A l'inverse, il restitue l'expérience de ceux qui, comme lui, s'emploient à fabriquer ou réparer des objets – dans un monde où l'on ne sait plus qu'acheter, jeter et remplacer. Le travail manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant d'un point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de l'"économie du savoir".
"La génération actuelle de révolutionnaires du management considère l'éthos artisanal comme un obstacle à éliminer. On lui préfère de loin l'exemple du consultant en gestion, vibrionnant d'une tâche à l'autre et fier de ne posséder aucune expertise spécifique. Tout comme le consommateur idéal, le consultant en gestion projette une image de liberté triomphante au regard de laquelle les métiers manuels passent volontiers pour misérables et étriqués.
Imaginez à côté le plombier accroupi sous l'évier, la raie des fesses à l'air." Matthew B. Crawford était un brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un think tank à Washington. Au bout de quelques mois, déprimé, il démissionne pour ouvrir... un atelier de réparation de motos. A partir du récit de son étonnante reconversion, il livre dans cet ouvrage intelligent et drôle une réflexion particulièrement fine sur le sens et la valeur du travail dans les sociétés occidentales.
Mêlant anecdotes, récit, et réflexions philosophiques et sociologiques, il montre que ce "travail intellectuel" dont on nous rebat les oreilles, se révèle pauvre et déresponsabilisant. A l'inverse, il restitue l'expérience de ceux qui, comme lui, s'emploient à fabriquer ou réparer des objets – dans un monde où l'on ne sait plus qu'acheter, jeter et remplacer. Le travail manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant d'un point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de l'"économie du savoir".

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

3 Coups de cœur
de nos libraires
AirelleDecitre Chambéry
5/5
EXCELLENT 
C'est un peu un ovni dans la marre que vous avez sous votre souris ! Crawford était un riche employé d'un Think tank à Washington, mais il a tout lâché pour... ouvrir son garage de réparation de motos. Ce livre est son manifeste , et c'est revigorant ! Nous retraçons l'histoire du travail en occident, et l'ascendant qu'a pris le travail intellectuel sur le travail manuel. Pourquoi la logique actuelle veut qu'on jette une machine plutôt qu'on ne la répare ? Et pourquoi ce sentiment que dans notre travail est vidé de sens ? Ces deux questions ne sont pas si étrangères l'une à l'autre qu'il n'y paraît. La preuve.. en lecture !
C'est un peu un ovni dans la marre que vous avez sous votre souris ! Crawford était un riche employé d'un Think tank à Washington, mais il a tout lâché pour... ouvrir son garage de réparation de motos. Ce livre est son manifeste , et c'est revigorant ! Nous retraçons l'histoire du travail en occident, et l'ascendant qu'a pris le travail intellectuel sur le travail manuel. Pourquoi la logique actuelle veut qu'on jette une machine plutôt qu'on ne la répare ? Et pourquoi ce sentiment que dans notre travail est vidé de sens ? Ces deux questions ne sont pas si étrangères l'une à l'autre qu'il n'y paraît. La preuve.. en lecture !
Jean-Michel C. - 1Decitre Grenoble
5/5
De l'usage conjoint de sa tête et de ses mains
Éloge du carburateur n'est pas, vous l'aurez rapidement compris, un traité de mécanique. Quoique... Pour Matthew Crawford, mécanicien moto et philosophe, l'humanité a eu recours au travail manuel dans le but de se développer, et l'intellect humain en a toujours dépendu. Fabriquer des outils a permis à l'Homme de se développer intellectuellement, produisant le même effet que les anciens carburateurs (remplacés aujourd'hui par des injecteurs électroniques "intouchables" pour un mécano) qui mélangeaient de l'air à l'essence pour permettre à un véhicule à moteur d'avancer. Partant de ce constat, Crawford remarque qu'il se passe aujourd'hui l'inverse. Le travail intellectuel tend à réduire les possibilités manuelles et induit une dévalorisation des activités manuelles. De la sorte, le "carburateur" humain ne peut plus faire avancer le véhicule. La haute technologie est un exemple flagrant de cette dévalorisation, empêchant tout un chacun de démonter un appareil de consommation courante pour en trouver la panne ; les filières scolaires professionnelles, aux USA comme en France, en sont un également, la société favorisant ceux qui, réussissant études et carrières, ne font plus fonctionner leurs mains que pour taper au clavier... Pour le mécano-philosophe, le besoin est urgent de revenir aux sources mêmes du travail, et de réévaluer à la hausse la qualité mentale du travail manuel. Dans le but de faire redémarrer les véhicules de la pensée...
Éloge du carburateur n'est pas, vous l'aurez rapidement compris, un traité de mécanique. Quoique... Pour Matthew Crawford, mécanicien moto et philosophe, l'humanité a eu recours au travail manuel dans le but de se développer, et l'intellect humain en a toujours dépendu. Fabriquer des outils a permis à l'Homme de se développer intellectuellement, produisant le même effet que les anciens carburateurs (remplacés aujourd'hui par des injecteurs électroniques "intouchables" pour un mécano) qui mélangeaient de l'air à l'essence pour permettre à un véhicule à moteur d'avancer. Partant de ce constat, Crawford remarque qu'il se passe aujourd'hui l'inverse. Le travail intellectuel tend à réduire les possibilités manuelles et induit une dévalorisation des activités manuelles. De la sorte, le "carburateur" humain ne peut plus faire avancer le véhicule. La haute technologie est un exemple flagrant de cette dévalorisation, empêchant tout un chacun de démonter un appareil de consommation courante pour en trouver la panne ; les filières scolaires professionnelles, aux USA comme en France, en sont un également, la société favorisant ceux qui, réussissant études et carrières, ne font plus fonctionner leurs mains que pour taper au clavier... Pour le mécano-philosophe, le besoin est urgent de revenir aux sources mêmes du travail, et de réévaluer à la hausse la qualité mentale du travail manuel. Dans le but de faire redémarrer les véhicules de la pensée...
  • éloge du carburateur
  • matthew crawford
  • travail manuel
  • travail intellectuel
Mathilde Le GuayDecitre Part-Dieu
5/5
Carburer à la philo...
Crawford a les mains dans le cambouis et la tête dans les étoiles.... Après avoir éreinté son intelligence dans un think tank, il est revenu à sa première passion : la mécanique moto. Parce qu'il y a autant d'intelligence dans la main qui sert le boulon que dans la tête qui calcule, pas de hiérarchie de valeur entre "travailler dans un bureau" et "travailler dans l'atelier", parce que nous sommes ce que nous faisons, Crawford nous livre un texte qui rend (donne?) ses lettres de noblesse au travail "dit" manuel et titille la pensée de tout un chacun..Car un traité de philosophie politique se dessine là en contrepoint, faisant aussi, c'est le cas de le dire, la part belle à l'esthétique : à découvrir d'urgence. La philosophie américaine n'a pas fini de nous sortir de notre zone de confort...
Crawford a les mains dans le cambouis et la tête dans les étoiles.... Après avoir éreinté son intelligence dans un think tank, il est revenu à sa première passion : la mécanique moto. Parce qu'il y a autant d'intelligence dans la main qui sert le boulon que dans la tête qui calcule, pas de hiérarchie de valeur entre "travailler dans un bureau" et "travailler dans l'atelier", parce que nous sommes ce que nous faisons, Crawford nous livre un texte qui rend (donne?) ses lettres de noblesse au travail "dit" manuel et titille la pensée de tout un chacun..Car un traité de philosophie politique se dessine là en contrepoint, faisant aussi, c'est le cas de le dire, la part belle à l'esthétique : à découvrir d'urgence. La philosophie américaine n'a pas fini de nous sortir de notre zone de confort...