Eloge de la fragilité

Par : Pierre Bertrand

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  • Nombre de pages207
  • PrésentationBroché
  • Poids0.2 kg
  • Dimensions13,0 cm × 20,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN2-921569-86-8
  • EAN9782921569866
  • Date de parution23/03/2001
  • ÉditeurLiber (Editions)

Résumé

" Quoi que l'homme fasse, il ne peut être qu'en défaut, qu'en manque, qu'en faute, qu'en dette face à un idéal qui peut servir de principe régulateur, mais qui ne peut, en aucune façon, s'incarner. Car dût-il s'incarner, il ne serait plus à la hauteur de lui-même, à savoir du pur fantasme. L'être parfait est un fantasme, seul le fantasme est parfait, mais tout ce qui existe est imparfait, mortel, avançant à tâtons, digne d'admiration pour toutes les forces adverses qu'il doit affronter, objet de compassion pour toutes les défaites qu'il doit subir.
Pourtant, la réalité n'est dite imparfaite qu'en comparaison avec l'idéal ou le modèle. Considérée en elle-même, elle est, au contraire, infinie richesse, perpétuelle prolifération, source de toutes les valeurs, origine de tous les fantasmes, de tous les idéaux et de tous les modèles. La norme, l'idéal constituent un appauvrissement, une simplification, une standardisation ou une uniformisation de ce qui est.
Le fantasme est toujours celui d'un présent passé ou futur, âge d'or ou paradis perdu, apocalypse, utopie, etc. Le réel, quant à lui, est toujours de l'événement vivant, en train de se faire et d'advenir à l'intérieur d'un corps à corps. Autant l'homme se complaît dans le fantasme, autant il se sent perdu. C'est en prenant la réalité à bras-le-corps, quelle que soit la nature de cette étreinte, amour ou haine, qu'il se retrouve.
Il peut enfin lutter et agir au lieu de simplement subir. "
" Quoi que l'homme fasse, il ne peut être qu'en défaut, qu'en manque, qu'en faute, qu'en dette face à un idéal qui peut servir de principe régulateur, mais qui ne peut, en aucune façon, s'incarner. Car dût-il s'incarner, il ne serait plus à la hauteur de lui-même, à savoir du pur fantasme. L'être parfait est un fantasme, seul le fantasme est parfait, mais tout ce qui existe est imparfait, mortel, avançant à tâtons, digne d'admiration pour toutes les forces adverses qu'il doit affronter, objet de compassion pour toutes les défaites qu'il doit subir.
Pourtant, la réalité n'est dite imparfaite qu'en comparaison avec l'idéal ou le modèle. Considérée en elle-même, elle est, au contraire, infinie richesse, perpétuelle prolifération, source de toutes les valeurs, origine de tous les fantasmes, de tous les idéaux et de tous les modèles. La norme, l'idéal constituent un appauvrissement, une simplification, une standardisation ou une uniformisation de ce qui est.
Le fantasme est toujours celui d'un présent passé ou futur, âge d'or ou paradis perdu, apocalypse, utopie, etc. Le réel, quant à lui, est toujours de l'événement vivant, en train de se faire et d'advenir à l'intérieur d'un corps à corps. Autant l'homme se complaît dans le fantasme, autant il se sent perdu. C'est en prenant la réalité à bras-le-corps, quelle que soit la nature de cette étreinte, amour ou haine, qu'il se retrouve.
Il peut enfin lutter et agir au lieu de simplement subir. "