Deux oranges pour le fils d'Alexandre Lévy

Par : Nella Bielski
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  • Nombre de pages160
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.215 kg
  • Dimensions14,0 cm × 20,5 cm × 1,2 cm
  • ISBN2-7152-1169-4
  • EAN9782715211698
  • Date de parution19/06/1979
  • ÉditeurMercure de France

Résumé

"J'aimais Paul, quand j'avais vingt ans. C'est ce qui, plus que les piqûres, me permit de tenir tête aux interrogatoires des séides du Parti, place du Manège, après qu'en réunion des komsomols j'eus pris la défense d'Alexandre Lévy, mon camarade de Faculté, qui s'était inventé de toutes pièces une épouse et un fils. Alexandre Lévy ne faisait de mal à personne, ses imaginations l'aidaient à vivre, c'est tout, et la déception que je ressentis de ne plus pouvoir lui remettre pour son fils David les deux oranges que j'avais apportées à son intention dans mon cartable n'était rien en comparaison de ce qu'Alexandre Lévy devait souffrir pour s'inventer, jusqu'à ce point, un monde supportable.
Il était juif, et moi je ne l'étais pas. Il savait déjà, sur ce qui se passait chez nous, mille choses que je n'appris que plus tard. Il était plus désespéré que moi, il avait de quoi l'être, il était bien plus intègre que moi, peut-être. Je ne m'énonçai pas tout cela pendant la réunion des komsomols, rien en moi n'était conscient, je fus portée par une violence qui me venait de très loin, la même qui quinze années plus tard allait m'inciter à faire la valise de Paul, un soir d'octobre".
"J'aimais Paul, quand j'avais vingt ans. C'est ce qui, plus que les piqûres, me permit de tenir tête aux interrogatoires des séides du Parti, place du Manège, après qu'en réunion des komsomols j'eus pris la défense d'Alexandre Lévy, mon camarade de Faculté, qui s'était inventé de toutes pièces une épouse et un fils. Alexandre Lévy ne faisait de mal à personne, ses imaginations l'aidaient à vivre, c'est tout, et la déception que je ressentis de ne plus pouvoir lui remettre pour son fils David les deux oranges que j'avais apportées à son intention dans mon cartable n'était rien en comparaison de ce qu'Alexandre Lévy devait souffrir pour s'inventer, jusqu'à ce point, un monde supportable.
Il était juif, et moi je ne l'étais pas. Il savait déjà, sur ce qui se passait chez nous, mille choses que je n'appris que plus tard. Il était plus désespéré que moi, il avait de quoi l'être, il était bien plus intègre que moi, peut-être. Je ne m'énonçai pas tout cela pendant la réunion des komsomols, rien en moi n'était conscient, je fus portée par une violence qui me venait de très loin, la même qui quinze années plus tard allait m'inciter à faire la valise de Paul, un soir d'octobre".
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