De la place du père. Entre mythe familial et idéologie institutionnelle

Par : Abdessalem Yahyaoui

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  • Nombre de pages232
  • PrésentationBroché
  • Poids0.32 kg
  • Dimensions13,3 cm × 21,6 cm × 2,1 cm
  • ISBN2-85919-126-7
  • EAN9782859191269
  • Date de parution01/02/1997
  • Collectiontravail clinique et social en
  • ÉditeurLa Pensée Sauvage

Résumé

Etre père aujourd'hui est difficile pour l'homme qui est soumis aux bouleversements de la rupture géographique et culturelle. Il lui est encore plus difficile de défendre sa position lorsqu'on exige de lui d'être père en même temps qu'on lui refuse le droit d'exercer la paternité telle qu'il l'a apprise en tant que fils de son propre père. Dès lors sa position est paradoxale et, de ce fait, intenable. Pire encore, elle ouvre la voie vers une relation perverse père-enfant dominée par l'inversion des générations et la rupture de la filiation. Aussi cette position du père est à inscrire dans un contexte beaucoup plus large que le simple cadre de l'exil. Elle est à resituer dans un rapport global entre le mythe familial et l'idéologie institutionnelle, rapport qui semble souvent conflictuel, dans la mesure où l'institution cherche, par certains côtés, à gommer les différences culturelles en leur imposant sa propre logique, et dans la mesure où elle traite les problèmes familiaux sous l'angle individuel et non à travers une conception systémique groupale. C'est ainsi que les mythes familiaux qui ordonnancent les différences de sexes et de générations et qui assignent à chacun une place et une fonction au sein du groupe familial ne sont pas forcément compris et interprétés de l'intérieur de leurs systèmes de représentations culturelles. De ce fait, leurs interprétations risquent d'induire plus du désordre que de la stabilisation dans le fonctionnement du groupe famille et risquent d'exclure certains, en l'occurrence le père, dont la présence est plus que nécessaire pour déclencher de manière constructive les processus de changement au sein des différents membres de la famille.
Etre père aujourd'hui est difficile pour l'homme qui est soumis aux bouleversements de la rupture géographique et culturelle. Il lui est encore plus difficile de défendre sa position lorsqu'on exige de lui d'être père en même temps qu'on lui refuse le droit d'exercer la paternité telle qu'il l'a apprise en tant que fils de son propre père. Dès lors sa position est paradoxale et, de ce fait, intenable. Pire encore, elle ouvre la voie vers une relation perverse père-enfant dominée par l'inversion des générations et la rupture de la filiation. Aussi cette position du père est à inscrire dans un contexte beaucoup plus large que le simple cadre de l'exil. Elle est à resituer dans un rapport global entre le mythe familial et l'idéologie institutionnelle, rapport qui semble souvent conflictuel, dans la mesure où l'institution cherche, par certains côtés, à gommer les différences culturelles en leur imposant sa propre logique, et dans la mesure où elle traite les problèmes familiaux sous l'angle individuel et non à travers une conception systémique groupale. C'est ainsi que les mythes familiaux qui ordonnancent les différences de sexes et de générations et qui assignent à chacun une place et une fonction au sein du groupe familial ne sont pas forcément compris et interprétés de l'intérieur de leurs systèmes de représentations culturelles. De ce fait, leurs interprétations risquent d'induire plus du désordre que de la stabilisation dans le fonctionnement du groupe famille et risquent d'exclure certains, en l'occurrence le père, dont la présence est plus que nécessaire pour déclencher de manière constructive les processus de changement au sein des différents membres de la famille.