Critique de la raison cynique

Par : Peter Sloterdijk

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  • Nombre de pages670
  • PrésentationBroché
  • Poids0.745 kg
  • Dimensions14,1 cm × 22,5 cm × 2,8 cm
  • ISBN2-267-00527-1
  • EAN9782267005271
  • Date de parution13/01/2000
  • ÉditeurChristian Bourgois

Résumé

La Critique de la raison cynique - son occasion : le bicentenaire de la parution de la Critique de la raison pure de Kant - est une critique de notre modernité. Revenue des illusions de notre rationalisme (" la raison c'est la torture "), notre époque est ébranlée par la croyance en l'Aufklärung : la conviction que le mal résulte de l'ignorance et qu'il suffit de savoir pour le guérir. Le cynisme est la réponse à cette désillusion. Il est la forme moderne de la " fausse conscience ". Apparu comme attitude individuelle dès l'antiquité, le cynisme est aujourd'hui un phénomène universel. En regard de ce cynisme moderne comme remède et comme dépassement, l'auteur suggère de redécouvrir les vertus du cynisme antique (ou, plus exactement, du Kunisme) que pratiquait le philosophe de Sinope : le rire, l'invective, les attaques. Leur redécouverte pourrait renouveler la chance de l'Aufklärung dont le projet le plus intime est de transformer l'être (Sein) par l'être conscient (Bewusstsein). Paru en Allemagne en 1983, cet essai rencontra un succès considérable. Jürgen Habermas salua sa publication comme un des événements les plus importants de la vie intellectuelle depuis 1945. L'ironie de l'histoire fait que ce même Habermas est, en 1999, l'objet de vives attaques de Peter Sloterdijk, et que leur controverse semble devoir marquer la scène intellectuelle européenne pour les premières années du prochain millénaire.
La Critique de la raison cynique - son occasion : le bicentenaire de la parution de la Critique de la raison pure de Kant - est une critique de notre modernité. Revenue des illusions de notre rationalisme (" la raison c'est la torture "), notre époque est ébranlée par la croyance en l'Aufklärung : la conviction que le mal résulte de l'ignorance et qu'il suffit de savoir pour le guérir. Le cynisme est la réponse à cette désillusion. Il est la forme moderne de la " fausse conscience ". Apparu comme attitude individuelle dès l'antiquité, le cynisme est aujourd'hui un phénomène universel. En regard de ce cynisme moderne comme remède et comme dépassement, l'auteur suggère de redécouvrir les vertus du cynisme antique (ou, plus exactement, du Kunisme) que pratiquait le philosophe de Sinope : le rire, l'invective, les attaques. Leur redécouverte pourrait renouveler la chance de l'Aufklärung dont le projet le plus intime est de transformer l'être (Sein) par l'être conscient (Bewusstsein). Paru en Allemagne en 1983, cet essai rencontra un succès considérable. Jürgen Habermas salua sa publication comme un des événements les plus importants de la vie intellectuelle depuis 1945. L'ironie de l'histoire fait que ce même Habermas est, en 1999, l'objet de vives attaques de Peter Sloterdijk, et que leur controverse semble devoir marquer la scène intellectuelle européenne pour les premières années du prochain millénaire.