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Quatre acteurs de terrain - un proviseur de lycée, un commissaire de police, une magistrate et une éducatrice chargée de mission à la Protection judiciaire de la jeunesse - donnent leur point de vue original sur la manière d'appréhender ce qu'on appelle désormais les " incivilités scolaires ". Depuis la création des " Contrats locaux de sécurité " en octobre 1997, ces quatre professions sont amenées à collaborer pour endiguer la violence dans les établissements scolaires (le fameux " zéro tolérance " qui fut prôné par Claude Allègre) : l'objectif est de traiter en temps réel les affaires graves, les véritables délits, et, du même coup, de mieux discerner délinquance et incivilité.
Qu'en est-il de cette collaboration concrètement ? Quels enseignements en tirer ? Issus de cultures professionnelles différentes, les auteurs se rejoignent sur le sens à donner à leur mission : premièrement, on ne peut rien obtenir en matière d'éducation et de prévention en abordant la question sous un angle sécuritaire et uniquement répressif. Deuxièmement, il appartient à chacun de tenir sa place, rien que sa place : il faut absolument que l'Éducation nationale éduque, que la justice soit rendue, que la police soit gardienne du pacte républicain, etc.
Les outils sont là, utilisons-les, les règles existent, appliquons-les, sans se défausser sur le voisin. Cette approche " plurielle " implique un vrai choix de société, une voie sans doute plus longue et moins spectaculaire, mais qui est la seule à être à la fois civique et éthique, et efficace à long terme. Ce livre témoignage, où chaque auteur s'exprime de façon très personnelle et sans langue de bois, intéressera tous les professionnels concernés : enseignants, éducateurs, travailleurs sociaux, magistrats, policiers spécialisés dans l'îlotage scolaire et le travail de proximité.