Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
A l'abri des contraintes de la mondialisation et répondant à de nouvelles demandes sociales, les emplois d'aide à domicile sont apparus comme un gisement...
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A l'abri des contraintes de la mondialisation et répondant à de nouvelles demandes sociales, les emplois d'aide à domicile sont apparus comme un gisement d'emplois providentiel à la fin des années quatre-vingt. Grâce aux exonérations fiscales consenties, le nombre de ménages utilisateurs a doublé en dix ans, ainsi que le volume de travail déclaré. Peu à peu, le terme d'emploi familial s'est imposé dans le grand public, mais il recouvre des activités très hétérogènes : qu'y a-t-il de commun, en effet, entre faire le ménage chez un particulier, s'occuper d'une personne dépendante, garder un bébé, donner des cours de soutien scolaire à un enfant ? C'est au contenu réel des activités exercées par un personnel presque exclusivement féminin, et aux conditions de travail et d'emploi qu'on lui impose que s'intéressent d'abord les auteurs. S'appuyant sur de nombreux témoignages, cet ouvrage est une plongée dans le huis-clos des relations de service qui se nouent au domicile des particuliers. Petits boulots ou vrais emplois : les réponses sont complexes et les ambiguïtés permanentes. Flou des statuts et des contrats de travail, tâches à accomplir plutôt qu'activité reconnue... Entre la domestique d'antan et l'aide à domicile, les identités professionnelles ont du mal à se construire, tant les modèles culturels et sociaux ont la vie dure ! Alors que beaucoup attendent qu'elles contribuent à recréer du lien social, ces employées de proximité sont massivement des salariées précaires, au bas de l'échelle sociale, sans perspective de mobilité professionnelle ni de carrière. Les auteurs engagent ici une réflexion salutaire, éclairant les débats que suscitent à la fois ces nouveaux emplois et les conditions de leur pérennisation.
Lise Causse et Chantal Labruyère, sociologues, et Christine Fournier, économiste, travaillent au Centre d'Etudes et de Recherches sur les qualifications (Céreq).