Revue du MAUSS N° 41, premier semes
Marchandiser les soins nuit gravement à la santé

Par : Alain Caillé

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  • Nombre de pages249
  • PrésentationBroché
  • Poids0.325 kg
  • Dimensions13,7 cm × 22,1 cm × 2,3 cm
  • ISBN978-2-7071-7645-5
  • EAN9782707176455
  • Date de parution23/05/2013
  • ÉditeurLa Découverte

Résumé

"La santé n'a pas de prix. Mais elle a un coût". Chacun connaît la chanson. Pour autant, que se passe-t-il lorsque, comme aujourd'hui, l'hôpital se moque de la charité ? Vouloir marchandiser et comptabiliser tous les soins ne constitue-t-il pas une stratégie absurde ? Le triomphe de l'économisme et de la raison utilitaire ne nuit-il pas gravement à la santé ? Et paradoxalement, ne se révèle-t-il pas au bout du compte inefficace, coûteux et anti-économique ? Il est en effet difficile de comprendre le fonctionnement du système de santé avec le langage de l'économie standard et du new public management qui s'en inspire.
Comme si le patient était naturellement un consommateur, un savant maximisateur, alors que face à la maladie et la mort, il est d'abord un être vulnérable, ébranlé par la souffrance et l'angoisse. Comme si le médecin, et plus généralement l'ensemble du corps médical soignant, n'était qu'un homo oeconmicus, pour qui la recherche du gain constituerait l'objectif principal et l'opportunisme l'unique métrique.
Ne faut-il pas, au contraire, prendre au sérieux l'existence d'une éthique anti-utilitariste chez les soignants, au lieu de tenter de les transformer, par diverses récompenses financières, en chasseurs de prime ? N'est-il pas grand temps d'esquisser les linéaments d'une politique de santé alternative, résolument anti-utilitariste, qui fasse, aussi, toute sa part au don et à la gratuité dans l'acte de soin ?
"La santé n'a pas de prix. Mais elle a un coût". Chacun connaît la chanson. Pour autant, que se passe-t-il lorsque, comme aujourd'hui, l'hôpital se moque de la charité ? Vouloir marchandiser et comptabiliser tous les soins ne constitue-t-il pas une stratégie absurde ? Le triomphe de l'économisme et de la raison utilitaire ne nuit-il pas gravement à la santé ? Et paradoxalement, ne se révèle-t-il pas au bout du compte inefficace, coûteux et anti-économique ? Il est en effet difficile de comprendre le fonctionnement du système de santé avec le langage de l'économie standard et du new public management qui s'en inspire.
Comme si le patient était naturellement un consommateur, un savant maximisateur, alors que face à la maladie et la mort, il est d'abord un être vulnérable, ébranlé par la souffrance et l'angoisse. Comme si le médecin, et plus généralement l'ensemble du corps médical soignant, n'était qu'un homo oeconmicus, pour qui la recherche du gain constituerait l'objectif principal et l'opportunisme l'unique métrique.
Ne faut-il pas, au contraire, prendre au sérieux l'existence d'une éthique anti-utilitariste chez les soignants, au lieu de tenter de les transformer, par diverses récompenses financières, en chasseurs de prime ? N'est-il pas grand temps d'esquisser les linéaments d'une politique de santé alternative, résolument anti-utilitariste, qui fasse, aussi, toute sa part au don et à la gratuité dans l'acte de soin ?
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