Le scandale des "tournantes". Dérives médiatiques, contre-enquête sociologique

Par : Laurent Mucchielli

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  • Nombre de pages124
  • PrésentationBroché
  • Poids0.12 kg
  • Dimensions11,5 cm × 19,0 cm × 1,2 cm
  • ISBN2-7071-4542-4
  • EAN9782707145420
  • Date de parution03/03/2005
  • Collectionsur le vif
  • ÉditeurLa Découverte

Résumé

Entre 2001 et 2003, un thème a brutalement envahi les médias : les viols collectifs, rebaptisés " tournantes ". A l'instar d'autres manifestations de l'" insécurité ", qui dominait alors tous les débats, ces comportements ont été présentés comme un phénomène nouveau, en pleine expansion et imputable aux seuls " jeunes issus de l'immigration " habitant les " quartiers sensibles ". La dénonciation de ces " nouveaux barbares " a fait alors l'objet d'un consensus médiatico-politique d'autant plus fort que le lien a rapidement été fait avec les thèmes de l'oppression des femmes et de l'islam. Au terme d'une contre-enquête mobilisant toutes les données empiriques disponibles et s'appuyant en outre sur l'étude de dossiers judiciaires, Laurent Mucchielli fait la lumière sur ces comportements juvéniles. Il en conteste la nouveauté autant que l'aggravation et réfute, preuves à l'appui, la liaison fondamentale faite entre viols collectifs, origine maghrébine et religion musulmane. L'auteur montre que la mise en scène médiatique des " tournantes " participe en réalité d'une peur et d'un rejet croissants des jeunes hommes français issus de l'immigration maghrébine et d'une banalisation contestable de l'interprétation des problèmes économiques et sociaux en termes " culturels ", voire " ethniques ". Ce livre est donc autant une contribution à la sociologie de la délinquance juvénile qu'une analyse des nouveaux habits de la xénophobie.
Entre 2001 et 2003, un thème a brutalement envahi les médias : les viols collectifs, rebaptisés " tournantes ". A l'instar d'autres manifestations de l'" insécurité ", qui dominait alors tous les débats, ces comportements ont été présentés comme un phénomène nouveau, en pleine expansion et imputable aux seuls " jeunes issus de l'immigration " habitant les " quartiers sensibles ". La dénonciation de ces " nouveaux barbares " a fait alors l'objet d'un consensus médiatico-politique d'autant plus fort que le lien a rapidement été fait avec les thèmes de l'oppression des femmes et de l'islam. Au terme d'une contre-enquête mobilisant toutes les données empiriques disponibles et s'appuyant en outre sur l'étude de dossiers judiciaires, Laurent Mucchielli fait la lumière sur ces comportements juvéniles. Il en conteste la nouveauté autant que l'aggravation et réfute, preuves à l'appui, la liaison fondamentale faite entre viols collectifs, origine maghrébine et religion musulmane. L'auteur montre que la mise en scène médiatique des " tournantes " participe en réalité d'une peur et d'un rejet croissants des jeunes hommes français issus de l'immigration maghrébine et d'une banalisation contestable de l'interprétation des problèmes économiques et sociaux en termes " culturels ", voire " ethniques ". Ce livre est donc autant une contribution à la sociologie de la délinquance juvénile qu'une analyse des nouveaux habits de la xénophobie.