Corps Pour Corps. Enquete Sur La Sorcellerie Dans Le Bocage

Par : Josée Contreras, Jeanne Favret-Saada

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  • Nombre de pages369
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.185 kg
  • Dimensions10,8 cm × 17,6 cm × 1,6 cm
  • ISBN2-07-032771-X
  • EAN9782070327713
  • Date de parution01/03/1993
  • CollectionFolio. Essais
  • ÉditeurGallimard

Résumé

En 1969, Jeanne Favret-Saada s'installe dans le Bocage pour y étudier la sorcellerie. Personne ne veut lui parler. Tenir un journal paraît alors le seul moyen de circonscrire un " objet " qui se dérobe : relater les conversations, incidents, coutumes qui pourraient avoir un lien quelconque avec la sorcellerie, noter sytématiquement comment les gens refusent d'en parler. Dans la formulation même de ces refus se révèle peu à peu une conception du monde centrée sur l'idée de " force ". Un jour, tout bascule : parce qu'ils lui attribuent cette " force ", des paysans demandent à Jeanne Favret-Saada de les désenvoûter. Un autre ensorcelé, qui devine sa peur, lui annonce qu'elle est " prise " et l'adresse à sa désorceleuse. Dès lors, continuer à écrire permet à l'ethnographe de manier des situations incompréhensibles et dangereuses, de supporter l'enjeu mortel de toute crise de sorcellerie : " Corps pour corps, c'est lui qui y passe, ou c'est moi. "
En 1969, Jeanne Favret-Saada s'installe dans le Bocage pour y étudier la sorcellerie. Personne ne veut lui parler. Tenir un journal paraît alors le seul moyen de circonscrire un " objet " qui se dérobe : relater les conversations, incidents, coutumes qui pourraient avoir un lien quelconque avec la sorcellerie, noter sytématiquement comment les gens refusent d'en parler. Dans la formulation même de ces refus se révèle peu à peu une conception du monde centrée sur l'idée de " force ". Un jour, tout bascule : parce qu'ils lui attribuent cette " force ", des paysans demandent à Jeanne Favret-Saada de les désenvoûter. Un autre ensorcelé, qui devine sa peur, lui annonce qu'elle est " prise " et l'adresse à sa désorceleuse. Dès lors, continuer à écrire permet à l'ethnographe de manier des situations incompréhensibles et dangereuses, de supporter l'enjeu mortel de toute crise de sorcellerie : " Corps pour corps, c'est lui qui y passe, ou c'est moi. "