Connaissance Des Peres De L'Eglise N° 89 Mars 2003 : Le Culte Des Reliques

Après un rappel historique, l'ouvrage fait un point complet sur les acteurs et les professionnels qui participent à la politique de la ville, les structures et la politique contractuelle qui fondent son action ainsi que ses principes de financement. Les incidences du positionnement du nouveau ministre délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine sont évoquées dans cette deuxième édition ainsi que les nouvelles orientations qui mettent l'accent sur la dimension urbaine (reconstruction/démolition) de la politique de la ville. Vers la même époque, Hélène, la mère de Constantin, une femme d'une foi et d'une piété incomparables et d'une exceptionnelle munificence, dont Constantin était et méritait d'être le fils, avertie par des visions divines, se rendit à Jérusalem. Là, elle fit rechercher par les habitants le lieu dans lequel le très saint corps du Christ avait été suspendu à la croix. Mais il était difficile à trouver, car à cet endroit une statue de Vénus avait été érigée par d'anciens persécuteurs [...]. Cette femme religieuse se rendit en hâte vers le lieu qui lui avait été indiqué par un signe céleste, elle fit enlever tout ce qui était là, tout ce qui était sacrilège et le profanait et elle trouva, une fois les déblais enlevés jusqu'à une grande profondeur, trois croix gisant en désordre. Mais la joie de la découverte de ce trésor était troublée par la difficulté de distinguer à qui attribuer chacune des croix. Il y avait bien aussi cet écriteau sur lequel Pilate avait écrit en lettres grecques, latines et hébraïques, mais lui non plus ne procurait aucune évidence pour reconnaître la croix du Seigneur. Ce cas d'ambiguïté humaine exigeait un témoignage divin. Or il arriva dans cette ville qu'une femme de haut rang, frappée d'une grave maladie, soit tout près de mourir. Macaire, à cette époque, était l'évêque de cette église ; lorsqu'il vit la reine et tous ceux qui étaient présents dans l'incertitude, il dit : " Portez ici toutes les croix qui ont été trouvées, et Dieu nous révélera quelle est celle qui a porté le Seigneur. " Puis, entré avec la reine et les autres auprès de celle qui était couchée, il se mit à genoux et adressa à Dieu cette prière : " Toi, Seigneur, qui par le moyen de ton Fils unique as daigné concéder, par la Passion de la croix, le salut à toute l'humanité, et qui aujourd'hui, en ces derniers temps, as mis dans le cœur de ta servante de rechercher le bois bienheureux sur lequel a été pendu notre salut, montre clairement quelle est, de ces trois croix, celle qui était destinée à la gloire du seigneur et celles qui ont servi au supplice des esclaves, de sorte que cette femme, qui gît à moitié morte, dès qu'elle aura touché le bois de la croix, soit ramenée du seuil de la mort à la vie. " Cela dit, il approcha une des croix, mais rien ne se produisit. Il approcha la seconde, mais il n'y eut pas davantage d'effet. Mais lorsqu'il approcha la troisième, aussitôt la femme ouvrit les yeux et se leva, toutes ses forces recouvrées. Elle se mit à courir dans toute la maison et à magnifier la puissance du Seigneur. Aussi la reine, ayant atteint son but grâce à une révélation si manifeste, fit construire avec magnificence royale une église magnifique sur le lieu où avait été découverte la croix. RUFIN D'AQUILÉE, Histoire ecclésiastique X, 7-8, trad. P Maraval.