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La conciliation entre la libre concurrence et la protection sociale est aujourd'hui l'un des enjeux clefs de l'intégration européenne, non seulement parce que les États-Providence européens se sont construits sur des principes contraires à la concurrence, tels que l'obligation et le monopole, mais aussi parce que la protection sociale reste l'un des domaines où les compétences étatiques sont les plus fortes.
Or, les dynamiques majeures de l'européanisation vont dans le sens d'un renforcement continu des normes de la libre concurrence et des principes liés à une économie de marché ouverte. La réalisation d'un grand marché européen signifie-t-elle alors le démantèlement des systèmes de protection sociale existants ? La convergence européenne en matière de politiques sociales et sanitaires ne peut-elle prendre que la voie de la libéralisation ? Apporter des réponses à ces questions fondamentales pour l'avenir des États-Providence européens suppose d'adopter une approche pluridisciplinaire comme cela est fait dans cet ouvrage qui réunit juristes, économistes et politistes.
Il se divise en trois parties. La première s'interroge, de manière générale, sur l'articulation entre les dynamiques de concurrence (au niveau juridique et économique) et les systèmes de protection sociale dans leur ensemble. La deuxième partie porte plus spécifiquement sur les enjeux liés au vieillissement : systèmes de retraites et prise en charge de la dépendance. Elle montre le poids croissant des logiques de marché.
La dernière partie porte sur la protection maladie pour laquelle l'européanisation se traduit par une libéralisation progressive mais limitée.