Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Au rebours de l'usage qui consiste à produire des discours critiques destinés à éclairer le poème de leur lumière singulière, il est ici question...
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Au rebours de l'usage qui consiste à produire des discours critiques destinés à éclairer le poème de leur lumière singulière, il est ici question de puiser dans le poème lui-même l'énergie et la pensée de sa propre interprétation. Le pari n'est pas neuf, et en un sens, c'est celui que tiennent toujours les grands lecteurs de poésie. Mais à travers les détours rhétoriques dont il est capable, chaque poème offre également une vision plus vaste, touchant au trait poétique lui-même, à la compréhension duquel il entend nécessairement apporter son tribut. Ainsi en va-t-il tout particulièrement de l'œuvre de Segalen qu'on a
prise ici comme un observatoire de la modernité poétique tentant de se connaître, pour ainsi dire, en acte. En amont, avec Callimaque et Baudelaire, comme en aval (Saint-John Perse, Henri Michaux,
Gérard Macé), on rencontrera les poètes dans ce milieu où la pensée s'unit au mouvant, où, hors de toute intention théorique, elle retrempe au sensible le regard qu'elle porte sur ce qu'elle accomplit.