Bowie. Les années studio

On a souvent comparé David Bowie à un caméléon tant son génie créatif, en quarante-cinq ans de carrière, s'est illustré dans tous les domaines : la pop, l'art, la scène, le rock, la mode, le cinéma, le son et le style. Après une série de faux départs (entre 1964 et 1969 il a produit 9 singles et un album éponyme qui n'ont connu aucun succès), Bowie commença à faire parler de lui avec Space Oddity, sorti en 1969 pour coïncider avec l'exploit des cosmonautes qui marchèrent sur la Lune.
Suivirent les albums The Man Who Sold The World (1970), puis Hunky Dory (1971) qui connurent un succès honorable, mais c'est en 1972 que Bowie sera consacré avec la création du personnage Ziggy Stardust. La personnalité du chanteur et de sa créature vont dès lors se mêler, transformant Bowie en une icône du glam rock aux cheveux teints en rouge et au maquillage outré, adoptant sur scène comme lors de ses apparitions publiques une attitude volontairement ambiguë.
De The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars à Diamond Dogs, les disques de cette époque en font une star planétaire. Après le glam, ce sera la période Soul Funk (Young Americans, 1975, Station to Station, 1977) puis la trilogie berlinoise (Low, 1977, Heroes, 1977, Lodger, 1979) avant d'aborder les années MTV, avec Scary Monsters ou Let's Dance en 1983. Bowie reviendra ensuite à un son plus brut (avec par exemple Black Tie White Noise en 1993) jusqu'à son dernier album en date, Reality, en 2003.
Bowie s'est imposé comme un des personnages les plus originaux et imprévisibles de la musique rock, et de très nombreux artistes se sont réclamés de son influence. Cet ouvrage lui rend hommage.