Biochimie végétale

Lorsque, sous le fait de l'émotion, notre cœur bat la chamade, c'est sous l'influence de l'adrénaline, dont le noyau aromatique, au cours d'une chaîne alimentaire plus ou moins longue, a été pris à une plante qui seule sait la synthétiser. Cellulose et lignine constituent à elles seules 60 à 80 % de la biomasse terrestre. La rubisco, enzyme clé de la photosynthèse, est la protéine la plus répandue. Le saccharose et l'amidon sont des substances de réserve remarquablement inertes. Les flavonoïdes ont des propriétés anti-UVB qui ont permis aux végétaux de quitter le domaine aquatique. Les milliers de métabolites secondaires à l'origine de nombreux médicaments (alcaloïdes, huiles essentielles...) se révèlent être aussi les outils de la coévolution plantes-animaux. Cette étonnante richesse végétale est le résultat des particularités du métabolisme végétal. Cet ouvrage traite des phénomènes biochimiques et métaboliques du monde végétal dans le cadre de l'autotrophie. Il sera pour les pharmaciens une introduction à l'étude des substances naturelles ; il s'adresse plus généralement aux étudiants du premier cycle (DEUG B), aux candidats aux concours (CAPES, Agrégation), aux élèves des écoles d'agronomie ; il sera aussi utile aux étudiants de second cycle en biologie végétale.