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  • Nombre de pages1109
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.535 kg
  • Dimensions11,0 cm × 18,0 cm × 4,6 cm
  • ISBN2-07-040402-1
  • EAN9782070404025
  • Date de parution12/02/1998
  • CollectionFolio
  • ÉditeurGallimard

Résumé

" Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante exceptionnelle femme aimée parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs, oui, tous les soirs ils se verraient ".
Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé Solal, tous deux entourés d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de moins que le chef-d'œuvre de la littérature amoureuse de notre époque.
" Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante exceptionnelle femme aimée parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs, oui, tous les soirs ils se verraient ".
Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé Solal, tous deux entourés d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de moins que le chef-d'œuvre de la littérature amoureuse de notre époque.

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1 Coup de cœur
de nos libraires
FabienDecitre Part-Dieu
5/5
Une passion fulgurante n'est-ce pas ce dont tout le monde rêve ?
Ariane, mariée à un mari qui culmine aux sommets de la médiocrité, Solal arrivant par là avec son insolence et sa fougue, et c'est le coup de foudre. Mais la force de cet amour est sa propre dévastation, la trivialité du quotidien l'érode peu à peu. Les amants sublimes, éternels, s'empoissent dans la sudation de leurs propres excès, ce qui les rapprochent et les lient dans l'intimité des corps, est aussi ce qui les séparent du reste du monde. Ce sublime amour, face aux réalités du monde ? C'est une étincelle de beauté qui se noie dans un torrent de boue et de laideur, deux minuscules frottements de solitude, à la recherche sans fin d'une perfection inatteignable. Albert Cohen nous offre un pur chef d'oeuvre de style, son travail sur l'écriture, cherchant à recréer les mouvements de pensée de chacun de ses personnages, est tout simplement génial. Découvrir ce roman au lycée, quand on idéalise beaucoup, qu'on commence à bourdonner, c'est comme de se prendre un cocktail Molotov de glace en plein coeur. Mais c'est un pic qui tombe bien, car c'est aussi un âge où l'on se rend compte qu'on en a marre d'être gavé aux illusions.
Ariane, mariée à un mari qui culmine aux sommets de la médiocrité, Solal arrivant par là avec son insolence et sa fougue, et c'est le coup de foudre. Mais la force de cet amour est sa propre dévastation, la trivialité du quotidien l'érode peu à peu. Les amants sublimes, éternels, s'empoissent dans la sudation de leurs propres excès, ce qui les rapprochent et les lient dans l'intimité des corps, est aussi ce qui les séparent du reste du monde. Ce sublime amour, face aux réalités du monde ? C'est une étincelle de beauté qui se noie dans un torrent de boue et de laideur, deux minuscules frottements de solitude, à la recherche sans fin d'une perfection inatteignable. Albert Cohen nous offre un pur chef d'oeuvre de style, son travail sur l'écriture, cherchant à recréer les mouvements de pensée de chacun de ses personnages, est tout simplement génial. Découvrir ce roman au lycée, quand on idéalise beaucoup, qu'on commence à bourdonner, c'est comme de se prendre un cocktail Molotov de glace en plein coeur. Mais c'est un pic qui tombe bien, car c'est aussi un âge où l'on se rend compte qu'on en a marre d'être gavé aux illusions.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.9/5
sur 68 notes dont 9 avis lecteurs
5/5
Sublime.
Comment, pour préserver l'étincelle et la perfection du début, deux amants vont sombrer dans le ridicule et la folie. Belle du Seigneur est un véritable bijou, un anti-histoire d'amour de génie à plusieurs voix qui se moque des canons du roman sentimental pour livrer une oeuvre infiniment plus grande. Critique bloguesque : http://prettyrosemary.wordpress.com/2014/04/12/ariane-et-solal/
Comment, pour préserver l'étincelle et la perfection du début, deux amants vont sombrer dans le ridicule et la folie. Belle du Seigneur est un véritable bijou, un anti-histoire d'amour de génie à plusieurs voix qui se moque des canons du roman sentimental pour livrer une oeuvre infiniment plus grande. Critique bloguesque : http://prettyrosemary.wordpress.com/2014/04/12/ariane-et-solal/
  • Eblouissant
  • Vibrant
  • Merveilleux
Belle du Seigneur
Genève dans les années 1930. Un homme séduisant se déguise en vieillard juif et s’introduit chez Ariane Deume pour la séduire. Cet événement marque le début d’une relation hors du commun entre une femme mariée et le supérieur de son mari. Du mépris à la passion, nous suivrons la belle Ariane et son Seigneur Solal dans leur amour à travers l’Europe de l’avant-guerre. Autour du couple d’amants gravitent d’autres personnages, tous aussi intéressants les uns que les autres. Nous avons la famille Deume, qu’Albert Cohen ne se prive pas de ridiculiser. Adrien, le mari d’Ariane, fonctionnaire au Palais des Nations, est l’exemple parfait de l’homme intéressé par rien d’autre que son ascension sociale. Pour lui, tout est basé sur les relations, l’importance des fréquentations et, surtout, sur l’apparence. Les scènes qui le concernent sont très comiques, toujours dans l’exagération et même les événements les plus sérieux basculent systématiquement dans le ridicule. Le fait qu’il vive dans la même maison que ses parents ajoute à cette impression et, par ce choix, l’auteur a en même temps l’opportunité de nous faire faire connaissance avec d’autres personnages – tout aussi divertissant : M. et Mme Deume. Du côté de Solal, nous rencontrons les Valeureux, ses cousins, qui visitent Genève à plusieurs reprises. Les passages les concernant m’ont beaucoup plu car ils sont tout à fait inattendus. Débarquant tout droit de leur Céphalonie natale, ils sont complètement décalés par rapport aux diplomates et représentants de la ville. Ils ont une manière de parler et d’agir très différente de tous les autres personnages et mettent en place différents stratagèmes pour s’attirer les bonnes grâces de Solal – et bien sûr son argent. Les variations de langage dont je viens de parler sont sans aucun doute l’intérêt principal de ce roman. Chaque personnage à sa propre manière de parler, son vocabulaire, ses expressions. On reconnaît immédiatement si c’est Ariane qui parle, Solal, les Valeureux, la famille Deume ou Mariette, leur domestique. Nous avons principalement affaire aux amants, qui s’enferment à plusieurs reprises dans des monologues intérieurs. Sur le modèle d’Ulysse de James Joyce, ces derniers ne sont la plupart du temps pas ponctués. Nous suivons ainsi le fil des pensées des personnages, ce qui nous donne de nombreuses informations sur leur caractère et leur personnalité. De plus, ce procédé nous permet de passer d’un point de vue à l’autre et nous aide ainsi à regarder les faits de plusieurs points de vue différents. Certains de ces monologues sont toutefois relativement longs et difficiles à comprendre. Ajoutés à quelques longueurs dans le déroulement de l’intrigue et à la complexité de l’écriture – qui teinte toutefois magnifiquement de poésie cette œuvre – ils dissuaderont probablement plusieurs lecteurs. Ces quelques difficultés dépassées, on aura alors tout le loisir apprécier une critique de la bourgeoisie et de son monde impitoyable, du snobisme et de la Société des Nations ainsi que, bien évidemment, l’analyse du thème principal du roman : la passion. On assistera à la séduction, qui se transformera en passion avant d’entamer sa décadence. Tout au long de ce chemin, on découvrira ainsi plusieurs facettes des personnages. L’histoire est centrée sur les deux amants bien sûr, mais nous visitons en même temps Genève et, dans une Europe où l’antisémitisme prend de l’importance, nous découvrons la vie d’avant la première Guerre Mondiale. Ce chef-d’œuvre de la littérature francophone du XXe siècle est à lire absolument pour quiconque apprécie les histoires d’amour - l'amour, étudié sous tous ses aspects - et les belles plumes, et qui n’a pas peur du grand nombre de page et de la complexité de certains chapitres.
Genève dans les années 1930. Un homme séduisant se déguise en vieillard juif et s’introduit chez Ariane Deume pour la séduire. Cet événement marque le début d’une relation hors du commun entre une femme mariée et le supérieur de son mari. Du mépris à la passion, nous suivrons la belle Ariane et son Seigneur Solal dans leur amour à travers l’Europe de l’avant-guerre. Autour du couple d’amants gravitent d’autres personnages, tous aussi intéressants les uns que les autres. Nous avons la famille Deume, qu’Albert Cohen ne se prive pas de ridiculiser. Adrien, le mari d’Ariane, fonctionnaire au Palais des Nations, est l’exemple parfait de l’homme intéressé par rien d’autre que son ascension sociale. Pour lui, tout est basé sur les relations, l’importance des fréquentations et, surtout, sur l’apparence. Les scènes qui le concernent sont très comiques, toujours dans l’exagération et même les événements les plus sérieux basculent systématiquement dans le ridicule. Le fait qu’il vive dans la même maison que ses parents ajoute à cette impression et, par ce choix, l’auteur a en même temps l’opportunité de nous faire faire connaissance avec d’autres personnages – tout aussi divertissant : M. et Mme Deume. Du côté de Solal, nous rencontrons les Valeureux, ses cousins, qui visitent Genève à plusieurs reprises. Les passages les concernant m’ont beaucoup plu car ils sont tout à fait inattendus. Débarquant tout droit de leur Céphalonie natale, ils sont complètement décalés par rapport aux diplomates et représentants de la ville. Ils ont une manière de parler et d’agir très différente de tous les autres personnages et mettent en place différents stratagèmes pour s’attirer les bonnes grâces de Solal – et bien sûr son argent. Les variations de langage dont je viens de parler sont sans aucun doute l’intérêt principal de ce roman. Chaque personnage à sa propre manière de parler, son vocabulaire, ses expressions. On reconnaît immédiatement si c’est Ariane qui parle, Solal, les Valeureux, la famille Deume ou Mariette, leur domestique. Nous avons principalement affaire aux amants, qui s’enferment à plusieurs reprises dans des monologues intérieurs. Sur le modèle d’Ulysse de James Joyce, ces derniers ne sont la plupart du temps pas ponctués. Nous suivons ainsi le fil des pensées des personnages, ce qui nous donne de nombreuses informations sur leur caractère et leur personnalité. De plus, ce procédé nous permet de passer d’un point de vue à l’autre et nous aide ainsi à regarder les faits de plusieurs points de vue différents. Certains de ces monologues sont toutefois relativement longs et difficiles à comprendre. Ajoutés à quelques longueurs dans le déroulement de l’intrigue et à la complexité de l’écriture – qui teinte toutefois magnifiquement de poésie cette œuvre – ils dissuaderont probablement plusieurs lecteurs. Ces quelques difficultés dépassées, on aura alors tout le loisir apprécier une critique de la bourgeoisie et de son monde impitoyable, du snobisme et de la Société des Nations ainsi que, bien évidemment, l’analyse du thème principal du roman : la passion. On assistera à la séduction, qui se transformera en passion avant d’entamer sa décadence. Tout au long de ce chemin, on découvrira ainsi plusieurs facettes des personnages. L’histoire est centrée sur les deux amants bien sûr, mais nous visitons en même temps Genève et, dans une Europe où l’antisémitisme prend de l’importance, nous découvrons la vie d’avant la première Guerre Mondiale. Ce chef-d’œuvre de la littérature francophone du XXe siècle est à lire absolument pour quiconque apprécie les histoires d’amour - l'amour, étudié sous tous ses aspects - et les belles plumes, et qui n’a pas peur du grand nombre de page et de la complexité de certains chapitres.
long, long, vraiment trop long !
Présenté comme étant le roman d'amour par excellence, j'ai sans hésité plongé dans ce livre. Toutefois, dès les premières lignes, j'ai très vite déchanté... Le thème est pertinent mais les très (trop) nombreuses longueurs (des lignes et des lignes de succession d'idées) de ce livre et la carricaturisation de la femme (parfaite idiote !) m'ont vraiment empêchés de l'apprécier. J'étais vraiment ravie en refermant ce livre uniquement car j'avais enfin réussi à le finir !!
Présenté comme étant le roman d'amour par excellence, j'ai sans hésité plongé dans ce livre. Toutefois, dès les premières lignes, j'ai très vite déchanté... Le thème est pertinent mais les très (trop) nombreuses longueurs (des lignes et des lignes de succession d'idées) de ce livre et la carricaturisation de la femme (parfaite idiote !) m'ont vraiment empêchés de l'apprécier. J'étais vraiment ravie en refermant ce livre uniquement car j'avais enfin réussi à le finir !!
  • Inattendu
  • Irritant
  • XXe siècle
  • France
  • suisse
  • Solal
  • Ariane
  • Adrien Deume
Albert Cohen
Né à Corfou en Grèce en août 1895, Albert Cohen est mort à Genève en octobre 1981. D’origine juive, cet écrivain, dramaturge et activiste politique suisse est considéré comme l’un des auteurs les plus brillants de sa génération pour l’étendue et la qualité de ses œuvres. Titulaire d’une licence en droit, il suit des cours à la faculté des lettres. Et c’est là que va naître ce grand amour pour la littérature. En 1954, il publie « Le livre de ma mère » aux éditions Gallimard. Ce roman autobiographique est l’un de ses plus grands succès. Albert Cohen y dresse le portrait de sa mère. Il retrace de manière détaillée la vie de sa mère et déplore son absence au moment de la mort de cette dernière. C’est une œuvre touchante et émotive qui vous fera beaucoup de bien. Albert Cohen a été le lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française en 1968. Cette distinction est la reconnaissance mondiale pour ses écrits. Et elle intervient à la suite de la publication du livre «Belle du Seigneur». Dans ce roman, l’auteur aborde des thèmes comme la passion, le désespoir, la drôlerie. C’est l’histoire de la passion malsaine entre Solal et Ariane.
Le livre de ma mère
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