Vindo Rodriguez est un jeune branquignole de banlieue. Pas vraiment honnête mais pas vraiment truand non plus mais franchement flemmard avec un poil dans la main de la taille d’un poireau, il profite de la vie et de tout ce qui a deux jambes, une chatte et deux seins. C’est exactement ce qui l’amène dans la cascade d’emmerdements (ce qu’il appelle les « bacalhau ») qui vont habiter de façon crescendo les 270 pages suivantes.
Vindo croise donc les jambes (et le reste) d’une quadragénaire des beaux quartiers, un matin de retour de fiesta, dans un bistro. Il attend de pouvoir rentrer chez lui. Elle va le recruter pour suivre son mari chirurgien qu’elle soupçonne d’infidélité. Vindo va alors se retrouver pris dans une histoire où il ne maîtrise plus rien : ni sa cible, ni sa commanditaire, ni son petit frère complètement barré, ni son meilleur pote, ni… rien du tout, je vous dis.
Le style est enlevé, fluide, parfois drôle, écrit à la première personne comme si Vindo nous racontait son histoire en même temps qu’il la vivait et nous la faisait vivre.
La vraie bonne trouvaille c’est Tav, le petit frère totalement azimuté de Vindo. Il nous le décrit comme ayant un léger, si léger, problème psychologique et pourtant il va le traîner dans sa filature. Pour le meilleur et surtout pour le pire. Parce que le Tav, il est complètement perturbé par les jeux vidéo, un en particulier qui parle de deux peuples extraterrestres qui se battent sur Terre en prenant l’apparence d’humains. Tav est bien entendu le général d’un des deux peuples et le reste de l’humanité se range alors en 2 catégories : ennemis ou alliés des ennemis. Vindo se retrouve obligé de rentrer dans le jeu de son petit frère pour essayer de le tenir et cela donne quelques scènes ahurissantes et loufoques. Idem quand c’est le meilleur pote de Vindo qui se retrouve à dévoir gérer le Tav en question.
Larbi Naceri joue à fond la carte des archétypes pour ses personnages, en grossit le trait de façon outrancière que ce soit pour la quadra bourgeoise pétée de tunes, pour le meilleur pote noir de Vindo à la tronche particulièrement handicapante, pour les flics tous plus bornés et bêtes à manger du foin les uns que les autres, pour le frère qui vit dans son monde parallèle de jeux vidéo au point de confondre réalité et fiction ou pour Vindo, espèce de gigolo amateur de femmes qui perd ses moyens à la (presque) moindre paire de fesses qui passe à porter de main.
Pour le reste, « Bacalhau ! » est un excellent divertissement qui ne révolutionnera pas pour autant le genre mais qui se lit d’autant plus rapidement/facilement qu’il pêche, tout de même, à vouloir véritablement dire quelque chose pour lui permettre d’accéder à un stade autre que celui du simple passe-temps. Peut-être est-ce dû à la profusion de thèmes qui empêche tout approfondissement. Toujours est-il qu’il ne bouscule pas les clichés qu’on peut avoir de la banlieue, du délit de faciès propre à la société française, qu’il parle de transsexualité comme il pourrait tout autant ne pas en parler, qu’il s’achève sur un mobile qui n’est là que parce qu’il en faut un et qu’il ne représente nullement l’enjeu des aventures de » Vindo… Autant d’éléments qui auraient pu être approfondis pour donner plus d’ampleur au livre. C’est dommageable mais pas rédhibitoire.
Un livre léger donc, un moment agréable et drôle passé en compagnie de Vindo et de Tav, et ce n’est déjà pas si mal, dans lequel il faut quand même aimer l’argot car le lecteur en bouffe plein les ratiches et en prend plein les mirettes à pratiquement toutes les phrases.
Vindo Rodriguez est un jeune branquignole de banlieue. Pas vraiment honnête mais pas vraiment truand non plus mais franchement flemmard avec un poil dans la main de la taille d’un poireau, il profite de la vie et de tout ce qui a deux jambes, une chatte et deux seins. C’est exactement ce qui l’amène dans la cascade d’emmerdements (ce qu’il appelle les « bacalhau ») qui vont habiter de façon crescendo les 270 pages suivantes.
Vindo croise donc les jambes (et le reste) d’une quadragénaire des beaux quartiers, un matin de retour de fiesta, dans un bistro. Il attend de pouvoir rentrer chez lui. Elle va le recruter pour suivre son mari chirurgien qu’elle soupçonne d’infidélité. Vindo va alors se retrouver pris dans une histoire où il ne maîtrise plus rien : ni sa cible, ni sa commanditaire, ni son petit frère complètement barré, ni son meilleur pote, ni… rien du tout, je vous dis.
Le style est enlevé, fluide, parfois drôle, écrit à la première personne comme si Vindo nous racontait son histoire en même temps qu’il la vivait et nous la faisait vivre.
La vraie bonne trouvaille c’est Tav, le petit frère totalement azimuté de Vindo. Il nous le décrit comme ayant un léger, si léger, problème psychologique et pourtant il va le traîner dans sa filature. Pour le meilleur et surtout pour le pire. Parce que le Tav, il est complètement perturbé par les jeux vidéo, un en particulier qui parle de deux peuples extraterrestres qui se battent sur Terre en prenant l’apparence d’humains. Tav est bien entendu le général d’un des deux peuples et le reste de l’humanité se range alors en 2 catégories : ennemis ou alliés des ennemis. Vindo se retrouve obligé de rentrer dans le jeu de son petit frère pour essayer de le tenir et cela donne quelques scènes ahurissantes et loufoques. Idem quand c’est le meilleur pote de Vindo qui se retrouve à dévoir gérer le Tav en question.
Larbi Naceri joue à fond la carte des archétypes pour ses personnages, en grossit le trait de façon outrancière que ce soit pour la quadra bourgeoise pétée de tunes, pour le meilleur pote noir de Vindo à la tronche particulièrement handicapante, pour les flics tous plus bornés et bêtes à manger du foin les uns que les autres, pour le frère qui vit dans son monde parallèle de jeux vidéo au point de confondre réalité et fiction ou pour Vindo, espèce de gigolo amateur de femmes qui perd ses moyens à la (presque) moindre paire de fesses qui passe à porter de main.
Pour le reste, « Bacalhau ! » est un excellent divertissement qui ne révolutionnera pas pour autant le genre mais qui se lit d’autant plus rapidement/facilement qu’il pêche, tout de même, à vouloir véritablement dire quelque chose pour lui permettre d’accéder à un stade autre que celui du simple passe-temps. Peut-être est-ce dû à la profusion de thèmes qui empêche tout approfondissement. Toujours est-il qu’il ne bouscule pas les clichés qu’on peut avoir de la banlieue, du délit de faciès propre à la société française, qu’il parle de transsexualité comme il pourrait tout autant ne pas en parler, qu’il s’achève sur un mobile qui n’est là que parce qu’il en faut un et qu’il ne représente nullement l’enjeu des aventures de » Vindo… Autant d’éléments qui auraient pu être approfondis pour donner plus d’ampleur au livre. C’est dommageable mais pas rédhibitoire.
Un livre léger donc, un moment agréable et drôle passé en compagnie de Vindo et de Tav, et ce n’est déjà pas si mal, dans lequel il faut quand même aimer l’argot car le lecteur en bouffe plein les ratiches et en prend plein les mirettes à pratiquement toutes les phrases.