" En général, je vais chez le coiffeur au printemps et, si mon père est souffrant, je n'y manque jamais, cela lui procure une satisfaction surprenante : mon père abhorre les cheveux longs et les barbes sous toutes leurs formes. Lorsqu'un invité portant le bouc, le collier, ou même la moustache dîne à sa table, mon père, au cours du repas, finit toujours par évoquer la chose. C'est plus fort que lui. Pareil avec les roux, du fauve au rouge : tout flamboiement capillaire l'agace. Ma mère m'a raconté que durant sa troisième grossesse, la dernière, celle qui m'annonçait, mon père se prit à redouter que le bébé à venir ne fût roux. "
" En général, je vais chez le coiffeur au printemps et, si mon père est souffrant, je n'y manque jamais, cela lui procure une satisfaction surprenante : mon père abhorre les cheveux longs et les barbes sous toutes leurs formes. Lorsqu'un invité portant le bouc, le collier, ou même la moustache dîne à sa table, mon père, au cours du repas, finit toujours par évoquer la chose. C'est plus fort que lui. Pareil avec les roux, du fauve au rouge : tout flamboiement capillaire l'agace. Ma mère m'a raconté que durant sa troisième grossesse, la dernière, celle qui m'annonçait, mon père se prit à redouter que le bébé à venir ne fût roux. "