Ordonner Et Exclure. Cluny Et La Societe Chretienne Face A L'Heresie, Au Judaisme Et A L'Islam, 1000-1150
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- Nombre de pages508
- PrésentationBroché
- Poids0.51 kg
- Dimensions13,5 cm × 22,0 cm × 3,6 cm
- ISBN2-7007-2287-6
- EAN9782700722871
- Date de parution09/09/1998
- CollectionCollection historique
- ÉditeurAubier
Résumé
Au cours du IXe siècle, la notion de chrétienté prend un sens institutionnel et spatial. Depuis lors, l'Eglise ne cesse de grignoter le monde pour le confondre avec elle-même. Cet irrésistible mouvement d'inclusion est étudié ici à travers le prisme d'une Eglise monastique, Cluny. Aux XIe-XIIe siècles, le modeste établissement des origines, fondé en 910, est devenu un puissant réseau se dilatant dans toute la latinité et s'étendant jusqu'aux avant-postes de la Chrétienté, face à l'Islam, dans la péninsule Ibérique et en Terre sainte. Cette montée en puissance amène les clunisiens à se prendre pour l'Eglise universelle et leur neuvième abbé, Pierre le Vénérable (1122-1156), à défendre la société chrétienne contre ses ennemis intérieurs et extérieurs, aussi bien les " hérétiques " - Pierre de Bruis et ses sectateurs - que les " infidèle s ", juifs et Sarrasins.
La guerre d'idées menée contre ces trois avatars de l'Antéchrist à l'époque des deux premières croisades (1095-1149) permet à Pierre le Vénérable d'élaborer non seulement une sociologie du christianisme mais aussi une anthropologie. Dans la perspective des fins dernières, l'humanité sera chrétienne ou ne sera pas. Il énonce ainsi les règles qui organisent la société chrétienne à l'âge féodal et contribue, avec tous les raffinements d'une parole efficace à forger certains des stéréotypes qui nourrissent encore notre conception de l'Autre.
Au cours du IXe siècle, la notion de chrétienté prend un sens institutionnel et spatial. Depuis lors, l'Eglise ne cesse de grignoter le monde pour le confondre avec elle-même. Cet irrésistible mouvement d'inclusion est étudié ici à travers le prisme d'une Eglise monastique, Cluny. Aux XIe-XIIe siècles, le modeste établissement des origines, fondé en 910, est devenu un puissant réseau se dilatant dans toute la latinité et s'étendant jusqu'aux avant-postes de la Chrétienté, face à l'Islam, dans la péninsule Ibérique et en Terre sainte. Cette montée en puissance amène les clunisiens à se prendre pour l'Eglise universelle et leur neuvième abbé, Pierre le Vénérable (1122-1156), à défendre la société chrétienne contre ses ennemis intérieurs et extérieurs, aussi bien les " hérétiques " - Pierre de Bruis et ses sectateurs - que les " infidèle s ", juifs et Sarrasins.
La guerre d'idées menée contre ces trois avatars de l'Antéchrist à l'époque des deux premières croisades (1095-1149) permet à Pierre le Vénérable d'élaborer non seulement une sociologie du christianisme mais aussi une anthropologie. Dans la perspective des fins dernières, l'humanité sera chrétienne ou ne sera pas. Il énonce ainsi les règles qui organisent la société chrétienne à l'âge féodal et contribue, avec tous les raffinements d'une parole efficace à forger certains des stéréotypes qui nourrissent encore notre conception de l'Autre.