" Il est certain que je comprends aussi peu la réalité qu'elle ne me comprend. A cet égard, nous sommes quittes. Mais elle ne me doit aucune explication, tandis que moi je suis censé lui rendre des comptes. " : ainsi s'exprime Pàll Olafsson, au détour d'une des maintes réflexions qui meublent ses curieuses journées. Car ce fils de chauffeur de taxi, qui ne cesse de faire défiler le film de sa vie, est le pensionnaire de l'hôpital psychiatrique de Kleppur. Si le jour de sa naissance, qui correspond à l'entrée de l'Islande dans l'Otan, lui semble être un premier malentendu, les coïncidences suivantes s'enchaînent comme autant de tableautins cocasses et incongrus. Ainsi l'arrivée dans la passe de Reykjavik d'un superbe voilier, propriété d'un marquis richissime... n'est en vérité que l'embarcation d'un adolescent atteint de mal de mer. Et lorsque s'ouvre la célèbre et si attendue chasse aux oies sauvages et aux perdrix des neiges, gare à ce que l'œil du chasseur ne soit pris pour cible ! Narquois, triste et drôle à la fois, Pàll teinte sa fable d'une touche de réalisme légèrement amer, à moins que sa réalité ne soit effectivement fabulée ? Et ceci grâce à un talent de conteur que Einar Màr Gudmundsson se plaît à manier avec une surprenante agilité...
" Il est certain que je comprends aussi peu la réalité qu'elle ne me comprend. A cet égard, nous sommes quittes. Mais elle ne me doit aucune explication, tandis que moi je suis censé lui rendre des comptes. " : ainsi s'exprime Pàll Olafsson, au détour d'une des maintes réflexions qui meublent ses curieuses journées. Car ce fils de chauffeur de taxi, qui ne cesse de faire défiler le film de sa vie, est le pensionnaire de l'hôpital psychiatrique de Kleppur. Si le jour de sa naissance, qui correspond à l'entrée de l'Islande dans l'Otan, lui semble être un premier malentendu, les coïncidences suivantes s'enchaînent comme autant de tableautins cocasses et incongrus. Ainsi l'arrivée dans la passe de Reykjavik d'un superbe voilier, propriété d'un marquis richissime... n'est en vérité que l'embarcation d'un adolescent atteint de mal de mer. Et lorsque s'ouvre la célèbre et si attendue chasse aux oies sauvages et aux perdrix des neiges, gare à ce que l'œil du chasseur ne soit pris pour cible ! Narquois, triste et drôle à la fois, Pàll teinte sa fable d'une touche de réalisme légèrement amer, à moins que sa réalité ne soit effectivement fabulée ? Et ceci grâce à un talent de conteur que Einar Màr Gudmundsson se plaît à manier avec une surprenante agilité...