Un prénom républicain

Par : Berthe Burko-Falcman
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  • Nombre de pages297
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.275 kg
  • Dimensions13,0 cm × 20,5 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-02-093385-8
  • EAN9782020933858
  • Date de parution12/04/2007
  • CollectionRéflexion
  • ÉditeurSeuil

Résumé

"Un jour de la guerre d'Algérie, en 1958, une fin d'après-midi, je descendais la rue des Trois-Bornes où j'étais maîtresse d'école maternelle. Je m'étais attardée dans ma classe après la sortie des enfants. La rue était quasiment vide. A l'angle de l'avenue Parmentier, j'ai vu des hommes, les épaules basses, sans regard, des Algériens bousculés dans des fourgons par des policiers. Les rares passants, eux aussi sans regard.
Sur le quartier, un silence lourd, sans rumeur. J'ai reconnu ce silence. Je l'avais entendu l'été 1941 quand des agents de police à pied, à bicyclette, arrêtaient des hommes qui débouchaient sur la place de la République. Depuis le square du terre-plein, je voyais ceux qu'on arrêtait, à qui ont faisait montrer leurs papiers. Certains repartaient, les autres, on les obligeait à grimper dans des autobus des Transports parisiens en stationnement.
Ceux-là me faisaient penser aux hommes internés avec mon père à Pithiviers". Brukhèlè est nommée d'un "prénom républicain" lorsqu'elle naît en France, de parents juifs polonais. La guerre lui enlèvera son père, assassiné à Auschwitz, mais lui permettra de survivre avec sa mère. C'est un récit sans haine et sans ressentiment, avec le souci de retrouver la vérité de ces moments tragiques et de comprendre ce qui les a rendus possibles.
Berthe Burko-Falcman est l'auteur de trois romans, La Dernière Vie de madame K. (Hachette), Chronique de la source rouge (Ecole des loisirs, "Médium de poche"), L'Enfant caché (Seuil-Jeunesse). Elle a enseigné toute sa vie.
"Un jour de la guerre d'Algérie, en 1958, une fin d'après-midi, je descendais la rue des Trois-Bornes où j'étais maîtresse d'école maternelle. Je m'étais attardée dans ma classe après la sortie des enfants. La rue était quasiment vide. A l'angle de l'avenue Parmentier, j'ai vu des hommes, les épaules basses, sans regard, des Algériens bousculés dans des fourgons par des policiers. Les rares passants, eux aussi sans regard.
Sur le quartier, un silence lourd, sans rumeur. J'ai reconnu ce silence. Je l'avais entendu l'été 1941 quand des agents de police à pied, à bicyclette, arrêtaient des hommes qui débouchaient sur la place de la République. Depuis le square du terre-plein, je voyais ceux qu'on arrêtait, à qui ont faisait montrer leurs papiers. Certains repartaient, les autres, on les obligeait à grimper dans des autobus des Transports parisiens en stationnement.
Ceux-là me faisaient penser aux hommes internés avec mon père à Pithiviers". Brukhèlè est nommée d'un "prénom républicain" lorsqu'elle naît en France, de parents juifs polonais. La guerre lui enlèvera son père, assassiné à Auschwitz, mais lui permettra de survivre avec sa mère. C'est un récit sans haine et sans ressentiment, avec le souci de retrouver la vérité de ces moments tragiques et de comprendre ce qui les a rendus possibles.
Berthe Burko-Falcman est l'auteur de trois romans, La Dernière Vie de madame K. (Hachette), Chronique de la source rouge (Ecole des loisirs, "Médium de poche"), L'Enfant caché (Seuil-Jeunesse). Elle a enseigné toute sa vie.