Discours de l'ombre et du blason ou Du lecteur et de l'écrivain considérés comme déments

Par : Giorgio Manganelli

Formats :

Définitivement indisponible
Cet article ne peut plus être commandé sur notre site (ouvrage épuisé ou plus commercialisé). Il se peut néanmoins que l'éditeur imprime une nouvelle édition de cet ouvrage à l'avenir. Nous vous invitons donc à revenir périodiquement sur notre site.
  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages224
  • PrésentationBroché
  • Poids0.24 kg
  • Dimensions14,0 cm × 20,5 cm × 1,6 cm
  • ISBN2-02-009750-8
  • EAN9782020097505
  • Date de parution01/12/1987
  • CollectionFiction & Cie
  • ÉditeurSeuil

Résumé

Discours de l'ombre et du blason. "Il fut un temps où il n'y avait pas de littérature. Un temps qui ne dura guère, d'ailleurs : quelque chose comme dix mille à trois millions d'années, le temps pour la terre de se refaire trois fois une beauté, d'aller deux fois au théâtre et cinq au cinéma, et de commencer une analyse. Il m'est facile d'imaginer un temps sans autos ni locomotives ni drapeaux ni premiers ministres ni prêtres, sans zoos ni attaché-cases ni télévisions ni microsillons : mais pas un monde ou un temps, une série ou un chapelet de générations, sans littérature.
Je ne peux pas m'empêcher de penser que les hommes et les femmes avaient alors tout ce qu'il fallait pour faire de la littérature : ils avaient les mots, les cimetières, les exclamations, les maladies, la faim, l'incertitude du lendemain, le feu qui réchauffe et celui qui brûle, les coups de foudre et les aversions, les avortements et les massacres, les familles et les adultères ; mais la littérature, ils ne pouvaient pas l'avoir.
Il leur manquait ces choses à bon marché qu'on achète au tabac du coin ; mais nos ancêtres, les hommes de l'époque pré-Agatha Christie, n'avaient pas de marchands de tabac. Ils n'avaient ni papier ni crayons ni plumes ; en auraient-ils eu, il leur manquait encore l'alphabet ; auraient-ils eu l'alphabet, il leur aurait manqué les éditeurs, relieurs, typographes, librairies, bibliothèques, chroniqueurs littéraires, prix littéraires, titres, catalogues, etc.
Mon opinion - une opinion un peu étroite mais honnêtement partisane - est que, durant quelques milliers de générations, la vie sur la terre dut être d'un ennui extrême". Giorgio Manganelli
Discours de l'ombre et du blason. "Il fut un temps où il n'y avait pas de littérature. Un temps qui ne dura guère, d'ailleurs : quelque chose comme dix mille à trois millions d'années, le temps pour la terre de se refaire trois fois une beauté, d'aller deux fois au théâtre et cinq au cinéma, et de commencer une analyse. Il m'est facile d'imaginer un temps sans autos ni locomotives ni drapeaux ni premiers ministres ni prêtres, sans zoos ni attaché-cases ni télévisions ni microsillons : mais pas un monde ou un temps, une série ou un chapelet de générations, sans littérature.
Je ne peux pas m'empêcher de penser que les hommes et les femmes avaient alors tout ce qu'il fallait pour faire de la littérature : ils avaient les mots, les cimetières, les exclamations, les maladies, la faim, l'incertitude du lendemain, le feu qui réchauffe et celui qui brûle, les coups de foudre et les aversions, les avortements et les massacres, les familles et les adultères ; mais la littérature, ils ne pouvaient pas l'avoir.
Il leur manquait ces choses à bon marché qu'on achète au tabac du coin ; mais nos ancêtres, les hommes de l'époque pré-Agatha Christie, n'avaient pas de marchands de tabac. Ils n'avaient ni papier ni crayons ni plumes ; en auraient-ils eu, il leur manquait encore l'alphabet ; auraient-ils eu l'alphabet, il leur aurait manqué les éditeurs, relieurs, typographes, librairies, bibliothèques, chroniqueurs littéraires, prix littéraires, titres, catalogues, etc.
Mon opinion - une opinion un peu étroite mais honnêtement partisane - est que, durant quelques milliers de générations, la vie sur la terre dut être d'un ennui extrême". Giorgio Manganelli
La divine forêt
Giuseppe Bonaviri
Grand Format
23,00 €
La nuit
Giorgio Manganelli
Grand Format
12,76 €
Salons
Giorgio Manganelli
Grand Format
20,00 €
Hilarotragoedia
Giorgio Manganelli
Grand Format
15,00 €
La nuit
Giorgio Manganelli
Grand Format
23,20 €
A et B
Giorgio Manganelli
Grand Format
20,90 €
La crèche
Giorgio Manganelli
Grand Format
18,00 €