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Depuis le début des années 2000, l'internationalisation de l'économie et la régionalisation du système monde bouleversent la physionomie des villes de second rang en Asie du Sud-Est. De grandes capitales régionales, telles Penang (Malaysia), Danang (Viêt-nam) ou Surabaya (Indonésie), de petites capitales nationales, telles Vientiane (Laos) ou Phnom Penh (Cambodge), ou des pôles touristiques internationaux comme Denpasar (Indonésie), connaissent des processus de métropolisation singuliers.
Dépassant des handicaps parfois profondément ancrés, ces villes bénéficient de substantiels investissements directs étrangers, soutenus et encadrés par des politiques volontaristes impulsées par des organismes nationaux ou internationaux. Ces changements structurels, qui leur permettent désormais de mobiliser les ressources locales, affectent profondément les aires urbanisées. Extension en péri-centre et verticalisation en zone centrale en sont les plus évidentes manifestations.
Les études ici réunies analysent ces évolutions à travers trois entrées : l'espace ; le bâti urbain ; les acteurs publics et privés, dont les stratégies affectent diversement les espaces et les territoires. Il s'agit non seulement de souligner les similitudes avec les métropoles de premier rang, mais aussi de repérer si ces processus ne sont qu'une reproduction, en mode mineur, ou une déclinaison originale de ceux observés dans les grandes métropoles.
Les formes urbaines produites sont-elles comparables ou les éléments de substitution sont-ils dominants ? Enfin, à titre de contrepoint, les dynamiques de métropolisation enregistrées dans les villes secondaires de Chine et d'Inde sont-elles comparables à celles des villes de l'Asie du Sud-Est ?