Une fois n'est pas coutume, le nouveau roman d'Olivier Norek n'est pas un polar mais un roman historique dont le sujet est un événement peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, l'invasion de la Finlande par l'Union soviétique.
Il s'intéresse notamment à un jeune paysan, Simo, qui va devenir le sniper le plus dangereux de l'armée finlandaise, à tel point que les soldats russes le surnommeront la « Mort blanche ».
Basé sur une solide documentation, Les guerriers de l'hiver est la nouvelle pépite de l'excellent Olivier Norek.
Ce livre examine l'œuvre en prose de Paul Auster, de L'Invention de la solitude à Lévithian. A la fois chronologique et simultané, l'espace textuel...
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Livré chez vous entre le 28 décembre et le 14 janvier
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Résumé
Ce livre examine l'œuvre en prose de Paul Auster, de L'Invention de la solitude à Lévithian. A la fois chronologique et simultané, l'espace textuel de Auster est caractérisé par une combinatoire lexicale et référentielle qui dévoile des enjeux littéraires toujours revisités. Tandis que L'Invention de la solitude, mêlant passé et présent, introspection et écriture, fait l'inventaire d'une mémoire, les romans publiés à sa suite prolongent ces notions, tout en présentant un monde en forme d'énigme, où tout semble faire signe, et où les personnages-détectives, à l'affût d'un ordre caché sous le chaos des apparences, sont sous la menace constante de l'amnésie et de la désintégration. Tout y est double, répétition, coïncidence, algèbre magique, nominalisme prophétique qui confondent les héros : nombre de ces signes s'adressent en effet non aux personnages, mais au lecteur, qui discerne bientôt la marque d'une écriture ironique.
Les niveaux de lecture se dédoublent. Sur le plan du récit, le réel et la proie de forces chaotiques, menant à al confusion psychologique, à l'épuisement des ressources et des corps. Puis le geste métafonctionnel se dévoile. Sous la surcharge baroque des masques et des impostures, dans le dépli de la conscience et des hasards nécessaires, une écriture-miroir, un texte largement autographique se découvrent. Sous les oripeaux de la fiction, apparaît la figure en trompe-l'œil de l'écrivain. La galaxie des signes, d'abord condensée autour du centre de gravité de la mémoire et de l'identité, est bientôt mue par une force centrifuge ironique.
Entre jeu et gravité, les romans de Auster dévoilent une écriture de l'écriture, un texte spéculaire, à la fois intime et ludique. Sous les formes superposées de la cartographie historico-littéraire et de l'autographie, surgit alors le portrait d'un joueur, ni jamais tout à fait même, ni jamais tout à fait autre.
François Gavillon est agrégé de l'université et maître de conférences en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes à l'université de Bretagne Occidentale. Il a enseigné deux ans aux Etats-Unis à l'université de Rochester et à l'université de Cornell. Il est l'auteur d'une thèse de doctorat sur Paul Auster.