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« En ma fin est mon commencement…» : dernières paroles attribuées à Marie Stuart au matin de son exécution le 7 février 1587, qui furent immédiatement retranscrites par Adam Blackwood dans le Martyre de la Royne d’Escosse publié la même année. Soixante ans plus tard, c’était au tour de Charles Ier de se montrer avec dignité devant son bourreau pour être décapité à la hache. En France, l’exécution de Louis XVI, puis de Marie-Antoinette, se fit elle aussi à la suite d’un procès et en place publique.
D’autres princes furent encore mis à mort au terme d’un jugement, plus ou moins expéditif, pour abattre leur pouvoir jusque dans sa symbolique, comme Maximilien d’Autriche au Mexique ou encore le Tsar Nicolas II, sommairement exécuté avec sa famille après lecture d’une sentence capitale délivrée par le «Comité exécutif de l’Oural». Leur mort, préméditée, souvent publique et largement informée, fut rendue nécessaire au changement politique, mais c’est justement en incarnant dès lors une cause politique, voire religieuse dans certains cas, qu’ils devinrent des martyrs promis à une postérité - vouant plus au culte qu’à la fidélité - dont il est question ici d’éclairer les enjeux historiques.